Le Journal de Montreal - Weekend

CINQ GROS PAVÉS POUR LA PLAGE

Avec ces 5 romans qui comptent tous plus de 500 pages, on a de quoi s’occuper à la plage ou au bord de la piscine longtemps, longtemps !

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

Il était une fois en Amérique

Harry Grey, Éditions Sonatine, 624 pages

Sergio Leone en a tiré un film culte, avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern et Joe Pesci au générique. Rédigé en prison et publié aux États-Unis en 1952, ce roman à saveur autobiogra­phique a été traduit en français cette année pour la première fois. Oui, mieux vaut tard que jamais ! Et pour celles et ceux qui n’ont pas vu son adaptation cinématogr­aphique, il raconte comment Noodles et sa bande de garnements ont réussi à se tailler une petite place au sein de la mafia new-yorkaise avant de devenir de véritables truands avides d’argent et de pouvoir. Vraiment, une belle (re)découverte.

Sang d’encre

Robert Galbraith, Éditions Grasset, 1008 pages

Alors là, côté pages, on peut dire qu’on est servi. Ce sixième tome de la série consacrée aux enquêtes des détectives privés Cormoran Strike et Robin Ellacott en compte plus de 1000 et franchemen­t, on a eu beaucoup de plaisir à les lire. Tout démarre avec une histoire de cyberharcè­lement. Victime d’un troll qui se fait appeler Anomie, la cocréatric­e d’un populaire dessin animé aimerait bien que le tandem Strike-Ellacott lui vienne en aide. Sauf que Robin refusera, ce genre d’affaire n’étant pas dans ses cordes. Elle changera toutefois d’avis quelques jours plus tard, en apprenant que cette femme s’est fait assassiner dans un cimetière de Londres…

Le parieur

David Baldacci, Édition Talent, 528 pages

Avec le deuxième tome de la série Aloysius Archer, l’écrivain américain David Baldacci nous entraîne à Bay Town, en Californie. C’est là qu’Archer a rendez-vous avec Willie Dash, un ex-agent du FBI qui a ouvert sa propre agence de détectives privés. Une première affaire ne tardera d’ailleurs pas à arriver : un politicien du coin briguant le poste de maire veut savoir qui s’amuse à le faire chanter. En gros, s’il ne se retire pas de la course, son aventure extraconju­gale sera rendue publique. Encore plus préoccupan­t ? Tous les meurtres qui surviendro­nt ensuite dans la boîte de nuit où travailler­ait sa maîtresse. Quelques longueurs, mais quand même bon.

Huit millions de dieux

David B. Gil, Éditions Fleuve, 608 pages

Si on se rappelle avoir dévoré avec un égal bonheur Shogun et Le nom de

la rose, ce livre-là risque d’être un coup sûr. Il nous transporte dans le Japon du XVIe siècle, où des prêtres jésuites se font assassiner les uns après les autres de manière tout à fait horrible. Le père Martin Ayala, qui y a longtemps vécu, sera chargé par l’Église de lever le voile sur cette série de meurtres. Escorté par un jeune samouraï du nom de Kudo Kenjiro, Ayala ne tardera donc pas à comprendre qu’avec ses guerres, ses espions et ses complots en tous genres, le pays du Soleil levant traverse une très sombre période. Un régal.

On m’appelle Demon Copperhead

Barbara Kingsolver, Éditions Albin Michel, 624 pages

Le héros du titre n’a pas eu la chance de naître dans un bon milieu. Et de ce fait, il connaîtra très tôt services sociaux et familles d’accueil dans un bled des Appalaches où à peu près toutes les drogues sont mille fois plus faciles à trouver qu’un couple de parents aimants et bienveilla­nts. Revisitant le célèbre David Copperfiel­d de Charles Dickens, ce pavé a été lauréat du Pulitzer 2023 et du Women’s Prize for Fiction 2023. Bref, un petit bijou de livre. Rectificat­ion : un gros bijou de livre !

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