Le Journal de Montreal - Weekend

CROIRE EN SES RÊVES

Agence QMI | Il se nomme Alex Roof. On le décrit comme étant un humoriste de la relève, mais déjà des milliers de personnes regardent ses vidéos sur internet, et il n’est pas rare qu’on s’adresse à lui comme s’il était une véritable rock star. Il signe mê

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Alex Roof est originaire du Centre-duQuébec. Il a su très tôt que l’humour aurait une grande importance dans sa vie. « Je suis allé voir un conseiller en orientatio­n, sachant que j’avais du potentiel en humour. J’ai commencé à faire rire les gens pendant mes années de secondaire, dans les cours de communicat­ion orale. Ça me permettait d’être devant une trentaine d’élèves et de les faire rire. J’avais déjà ça en moi. C’était un rêve. J’ai donc dit ça au conseiller en orientatio­n, et il m’a répondu que, justement, c’était un rêve, pas un métier. Je vous jure que ma bulle de petit jeune de 15 ans s’est fait péter solide ! »

UN 20 JANVIER...

Alex Roof a ainsi continué ses études collégiale­s en empruntant plusieurs chemins avant de prendre une grande décision, exprimée d’une façon pour le moins surprenant­e. « Je m’étais inscrit dans quatre programmes différents en quatre sessions, pour ensuite tout lâcher. Et j’ai fait ça le jour de mon anniversai­re, un 20 janvier. J’étais assis dans une classe, et je me disais que j’étais heureux dans la vie parce que j’avais la santé, une famille, des amis, etc. Le seul élément qui me rendait malheureux, c’était d’aller étudier à contrecoeu­r.

Donc, ce 20 janvier, je me suis levé en pensant que je me faisais un cadeau. J’ai quitté le local en disant au prof : “Je m’en vais, et si on ne se revoit pas, c’est que mon plan a fonctionné.” »

L’humoriste se rappelle qu’il y a eu un froid dans le local... « Moi, je me disais seulement que, si on ne se revoyait pas, c’est parce que j’aurais réussi à devenir humoriste ! » Alex Roof avait aussi un plan B : devenir enseignant. Toutefois, il n’a pas eu besoin de le mettre à exécution.

Après avoir travaillé dans un club vidéo et vendu des téléphones cellulaire­s, Alex a quitté la région de Trois-Rivières pour s’installer à Montréal et commencer le programme de formation à l’École nationale de l’humour, programme qu’il a terminé en 2009. Depuis, il pratique son métier de façon « sérieuse », précise-t-il.

150 000 FANS SUR INTERNET

Questionné sur son style d’humour, l’humoriste dit tout simplement être « honnête vis-à-vis de moi. Je n’écris pas pour plaire au public. Je ne me mets jamais dans la peau du public en me demandant s’il va trouver ça drôle. À la base, je fais ce qui me fait rire, moi. Au début, je faisais rire mes amis, et je me suis dit que si je les faisais rire, c’était parfait. Et je fais encore ça. Je fais ce que moi je trouve drôle, tout simplement. Et je suis rendu à un peu plus de 150 000 fans sur internet. »

Il dira ensuite qu’il est influencé par le phénomène Jackass et que son public est évidemment jeune. « Toutefois, de plus en plus, il y a des gens plus âgés qui viennent voir mes spectacles et qui aiment ça », ajoute Alex Roof, qui parle essentiell­ement d’anecdotes de vie dans son show.

Toutefois, il aborde aussi des sujets de société. « À la fin du spectacle, je demande aux gens si je les ai choqués. On me répond non à 99,9 %. » Il leur offre alors quelques minutes supplément­aires en guise de cadeau, « mais c’est pas mal plus cru », raconte celui qui est traité comme une

rock star par ses fans. Il signe même des autographe­s sur des seins et sur d’autres parties du corps – mais ça, vous en jaserez avec lui !

En mars, l’humoriste retournera dans l’établissem­ent scolaire qu’il a quitté théâtralem­ent un certain 20 janvier, mais cette fois, ce sera pour donner un spectacle. La preuve que son plan a vraiment fonctionné. Pour en découvrir davantage sur Alex Roof, visitez le www.alexroof.ca

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