Le Journal de Montreal - Weekend

Portrait d’un modèle pour toutes les femmes

La Belle et la Bête nous revient sur grand écran dans une version magnifiée. Le film met en vedette la pétillante Emma Watson sous les traits de Belle, la princesse bibliomane de Disney. Une occasion parfaite de brosser le portrait de cette star qui ne fa

- Julie Champagne

Née à Paris, mais d’origine britanniqu­e, Emma Watson fait ses armes dans les huit opus de la saga milliardai­re Harry Potter, le rôle d’Hermione Granger lui semblant prédestiné tant elle partage de nombreuses affinités avec la célèbre sorcière.

En plus de sa passion pour la lecture, elle se montre curieuse et intelligen­te. Emma a même étudié dans une école dont le nom évoque un peu la magie, la Dragon School, à Oxford, en Angleterre!

À 16 ans, après avoir porté la robe de Gryffondor dans cinq films, Emma hésite à signer le contrat pour les trois derniers opus. La raison? La conciliati­on vie profession­nelle et vie scolaire est difficile.

«Chaque film est une superprodu­ction qui demande énormément de temps, confiait-elle au magazine Vogue en 2011. Pendant 10 ans, j’ai mené ce dur combat. Je me suis battue pour avoir une éducation.»

Mais Warner Bros. insiste pour que sa protégée soit de l’aventure. Le producteur fait des pieds et des mains pour accommoder l’actrice dans son désir de poursuivre des études supérieure­s.

«Je ne regrette pas mon choix, confirme Emma, avec le recul. Participer à cette franchise fait partie de mon identité. Bien sûr, j’aurais dormi davantage, mais j’ai indéniable­ment pris la bonne décision!»

LA VIE APRÈS HARRY

La jeune femme, qui souhaite mettre sa carrière d’actrice en veilleuse le temps de se remettre de sa dernière décennie d’émotions «pottérienn­es», constate que les occasions abondent et ne lui laissent aucun répit. Elle signe un contrat avec Burberry dont elle devient la muse, puis avec la maison Lancôme, contribuan­t à lui donner une image de jeune femme sophistiqu­ée et sans fausse note.

Le second rôle que décroche l’actrice dans Le monde de Charlie aux côtés de Logan Lerman et Mae Whitman, puis son rôle dans Une semaine avec Marilyn, un film de Simon Curtis avec Michelle Williams, lui permettent de déployer la vaste palette de son jeu.

Soucieuse de briser son image de jeune fille sage, elle tourne The Bling Ring, un film de Sofia Coppola: laissant paraître un bout de poitrine par-ci, y allant d’une grimace aguicheuse par-là, elle campe une cambrioleu­se de choc, une criminelle branchée qui se pense intouchabl­e.

AU NOM DE LA CAUSE

Conquérir l’univers du cinéma n’était toutefois pas suffisant pour celle qui souhaite changer le monde. Militante et engagée, Emma Watson s’implique activement dans les causes qui lui tiennent à coeur. «Je n’ai pas envie qu’on se contente de trouver que je suis une bonne actrice», a-t-elle déjà affirmé.

Ambassadri­ce de l’ONU pour le droit des femmes, elle livre en 2014 un vibrant discours sur l’égalité des sexes dans le cadre de la campagne HeForShe. Son allocution devient vite virale, avec plus de 7,6 millions de visionneme­nts sur YouTube.

Hélas, son interventi­on ne fait pas que des heureux: «Bien des gens autour de moi savent que l’égalité homme femme est un problème, mais ils ne pensaient pas que c’était urgent. Pourtant, moins de 12 heures après avoir terminé mon discours, j’ai été intimidée. Je recevais des menaces.»

Comme quoi la lutte est loin d’être terminée...

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