Le Journal de Montreal - Weekend
Passionné d’objets anciens
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«Je trouve que, dans les années 50, 60 et 70, il y avait davantage un souci de qualité et de longévité dans la fabrication des objets. Aujourd’hui, nous sommes dans une époque de consommation et on ne se préoccupe pas du design. Essaye de trouver un char qui va devenir un classique de nos jours. C’est très rare», confie Fontaine, dans une longue entrevue qu’il a accordée au Journal.
Malgré ses goûts rétro, l’artiste de 50 ans n’a pas la nostalgie de cette époque révolue et se dit très heureux de vivre en 2015 et qu’internet lui permette de dénicher un peu partout sur la planète des objets pour enrichir ses diverses collections.
VOITURES
Son dernier dada? Les voitures. Le chanteur possède une Mustang décapotable 1965, qui sera finalement prête cet été à prendre la route pour Québec. Ne soyez pas surpris si, un soir de représentation, vous voyez la rutilante bagnole trônant fièrement devant le Capitole.
«Ma Mustang, c’est la première d’une série de voitures que je vais avoir à ma retraite et quand j’aurai des sous. Plus j’en regarde, plus je trouve qu’elles sont accessibles aujourd’hui. Juste une, c’est pas assez. J’ai un esprit de collectionneur. J’aime avoir des séries de choses», dit-il.
D’autres objets que Fontaine collectionne témoignent de sa passion pour la musique. Quiconque aurait accès au soussol de sa maison de Blainville découvrirait une série de guitares similaires à celles qu’ont jadis utilisées des grands de la musique: il y a notamment une Rickenbacker des Beatles, une basse Hofner de McCartney et une Gibson 1964 identique à celle que possédait Elvis et que Fontaine a trouvée sur eBay. Mais son rêve serait évidemment de posséder un article authentique du «King».
«J’ai rencontré Priscilla à trois reprises à Las Vegas et on a travaillé avec l’ancien mari de Lisa Marie. Mon rêve serait un jour qu’ils m’offrent un bijou, un vêtement, un accessoire reconnu dans le répertoire et qui lui a réellement appartenu.»
En plus des guitares, Martin Fontaine accumule aussi les paires de lunettes semblables à celles portées par ses héros musicaux: Elvis, les Beatles, Ray Charles et d’autres.
Parenthèse: bien qu’il gagne sa vie en personnifiant le «King», l’artiste favori de Fontaine est le grand Ray Charles. «J’écoute seulement du Elvis pour le travail. Sinon, je suis fan de musique noire américaine. Ray Charles, c’est mon mentor. J’adore son oeuvre, son talent.»
GERONIMO CHEZ ELVIS
Retour à ses collections. On l’a écrit plus haut, Martin Fontaine demeure un gamin dans l’âme. Tellement qu’il prend aussi plaisir à traquer ses jouets d’enfance sur le web.
«J’avais gardé mes G.I. Joe de 1964. Mais, grâce à Internet, j’ai retrouvé les figurines Johnny West, qui étaient faites par la compagnie Marx. J’ai même retrouvé mon Geronimo, qui me suit partout maintenant», raconte-t-il, la voix enjouée.
«Je suis un vrai kid. Une fois que j’ai mes personnages, je fabrique des accessoires. J’ai fait des tipis pour mes Indiens, des maisons à l’échelle en carton et en bois pour faire le ranch. Je suis un fou.»
Heureusement, sa folie peut compter sur le soutien de sa femme Marie.
«Elle trouve ça cute. Et puis, il faut faire attention pour ne rien mettre en péril. Je ne vais pas hypothéquer ma maison pour aller chercher la voiture de mes rêves. Je demeure raisonnable.» Le spectacle Elvis Experience sera présenté au Capitole de Québec pour le troisième été de suite. Cinquante représentations sont à l’horaire du 1er juillet au 6 septembre.