Le Journal de Montreal - Weekend

Boire à la source d’Astérix

-

faire un film américain ou internatio­nal. Et puis nous avons notre propre façon de raconter des histoires. Beaucoup de personnes gardent un souvenir ému des vieux films d’animation d’Astérix datant des années 1960…

J’avais toujours ces films en tête en réalisant celui-ci, parce que c’est par eux, et non pas par les bd, que j’ai découvert cet univers. Rétrospect­ivement, je les trouve un peu vétustes, mais Les douze travaux d’Astérix et Astérix et Cléopâtre dégagent encore de bonnes vibrations. Parce qu’on y retrouve l’ironie, le sarcasme, qui sont à la base de l’oeuvre de Goscinny et Uderzo. Les films avec acteurs [Depardieu, Clavier et cie] ont apporté une nouvelle image de la série, mais j’étais content de retourner à la source. Aviez-vous en tête dès le début de demander à Roger Carel de faire à nouveau la voix d’Astérix ?

Pas vraiment. Il a 87 ans, vous savez. Nous étions en train de chercher un acteur pour faire la voix d’Astérix lorsqu’il nous a appelés pour nous dire qu’il aimerait la faire à nouveau. Nous étions ravis. D’autant que nous faisions passer Astérix de l’animation traditionn­elle 2D de l’époque à l’animation numérique 3D d’aujourd’hui. Carel nous aidait à faire le pont entre les deux. Y a-t-il un public, dans le monde, qui vous aimeriez faire connaître Astérix ?

Oui. Le public américain. J’aimerais beaucoup voir sa réaction. Parce qu’il ne le connaît pas, ou trop peu. Notre film ayant été tourné en français, sans aucun financemen­t des États-Unis, ça présente un certain degré de difficulté. Mais j’ai bon espoir que ça va venir.

Newspapers in French

Newspapers from Canada