Fabuleuses orchidées
Durant la période de Noël, les jardineries sont littéralement submergées d’orchidées fleuries. Parmi les 35 000 espèces et les quelque 100 000 hybrides d’orchidées, plusieurs sont faciles à cultiver et conviennent aux jardiniers débutants. Voici donc quelques suggestions d’orchidées pour vos cadeaux des Fêtes.
L’ORCHIDÉE PAPILLON, LA PLUS FACILE À CULTIVER
Les phalaenopsis – communément appelées orchidées papillon – connaissent depuis quelques années une popularité sans précédent. Cela s’explique par le fait que ces magnifiques plantes sont très faciles à cultiver et qu’elles peuvent fleurir sans arrêt pendant plusieurs mois, parfois durant presque toute l’année ! On retrouve actuellement des phalaenopsis aux fleurs blanches, jaunes, orange, roses, rouges, pourpres et mauves, la plupart étant composées de trois ou quatre de ces couleurs.
Dans leur milieu naturel, les phalaenopsis sont des végétaux épiphytes, c’est-à-dire qu’ils vivent accrochés aux branches des arbres. Afin de reproduire les conditions dans lesquelles ils poussent à l’état sauvage, ces végétaux sont généralement vendus dans des contenants de plastique troués remplis d’un substrat très léger et bien aéré composé d’écorces de pin. Il est conseillé de recouvrir le pot de plastique d’un cache-pot de terre cuite afin de stabiliser la plante pour éviter qu’elle bascule sous le poids des fleurs.
Comme la plupart des plantes d’intérieur, les phalaenopsis ont besoin d’une lumière vive pour croître et fleurir abondamment. Placez-les devant une fenêtre, à moins d’un mètre de celle-ci, en évitant toutefois qu’elles soient touchées directement par les rayons du soleil entre midi et 14 h. Disposée contre une fenêtre qui fait face à l’est ou à l’ouest, une phalaenopsis peut fleurir sans arrêt durant plusieurs mois, parfois durant toute l’année ! Les phalaenopsis apprécient une température qui oscille entre 18 et 22 °C, et sont sensibles aux courants d’air froid ainsi qu’aux changements subits ; elles tolèrent difficilement une température de moins de 12 °C. Évitez donc de disposer la vôtre près d’un calorifère ou d’une porte.
Comme la majorité des orchidées épiphytes, les phalaenopsis vivent accrochées sur les hautes branches des arbres, là où il n’y a pas de terre. Leurs racines sont donc modifiées pour pouvoir vivre hors du sol, au contact de l’air. Elles sont entourées de plusieurs couches de cellules liégeuses spécialisées dans l’absorption de l’eau qui forment ce qu’on appelle un voile, ou velamen. Ce velamen permet aux orchidées de s’abreuver car il est capable de pomper l’humidité de l’air. Il faut éviter de trop arroser les phalaenopsis, c’est pourquoi il est préférable de leur fournir de l’eau – idéalement tiède, et aussi peu calcaire que possible – tous les sept à dix jours seulement. L’idéal est de simplement passer la plante sous le robinet (en mode douche) d’un évier de cuisine. Vous pouvez également vaporiser de l’eau tiède sur la surface du substrat et sur les racines deux ou trois fois par semaine.
ORCHIDÉE DRACULA
Cette impressionnante orchidée originaire d’Amérique du Sud appelée Dracula vampira tient son nom de ses grandes fleurs pourpres qui rappellent vaguement la cape du mythique comte Dracula. Certaines personnes particulièrement imaginatives arrivent également à voir un visage surmonté de cornes au centre de chaque fleur. D’autres espèces d’orchidées du genre Dracula arborent quant à elles des fleurs ressemblant à des faces de singe ! La nature est vraiment d’une créativité sans limites ! Ou serait-ce plutôt l’esprit des humains ?
PARFUMS ENTÊTANTS
En nature, les odeurs émises par les orchidées jouent un rôle essentiel lors de la fécondation de leurs fleurs. En effet, ces parfums attirent les insectes pollinisateurs tels que les abeilles et les papillons.
Toutefois, certaines senteurs perçues par les insectes sont indécelables par les êtres humains. Par exemple, certaines orchidées du genre Ophrys, qui poussent à l’état sauvage en Europe, sont fécondées par de petites abeilles. Les abeilles mâles sont attirées par leur floraison, dont la forme et les couleurs rappellent celles des abeilles femelles.
Mais le leurre n’est pas uniquement visuel puisque ces orchidées dégagent aussi des phéromones mimant l’odeur de la femelle recherchée. Croyant avoir affaire à une femelle avec laquelle s’accoupler, l’abeille mâle se pose donc sur la fleur et repart avec un sac rempli de pollen sur le dos. L’abeille ira ensuite coller ce pollen sur une autre fleur qu’elle aura encore une fois confondue avec une femelle de son espèce !