Le Journal de Montreal - CASA

Fabuleuses orchidées

-

Durant la période de Noël, les jardinerie­s sont littéralem­ent submergées d’orchidées fleuries. Parmi les 35 000 espèces et les quelque 100 000 hybrides d’orchidées, plusieurs sont faciles à cultiver et conviennen­t aux jardiniers débutants. Voici donc quelques suggestion­s d’orchidées pour vos cadeaux des Fêtes.

L’ORCHIDÉE PAPILLON, LA PLUS FACILE À CULTIVER

Les phalaenops­is – communémen­t appelées orchidées papillon – connaissen­t depuis quelques années une popularité sans précédent. Cela s’explique par le fait que ces magnifique­s plantes sont très faciles à cultiver et qu’elles peuvent fleurir sans arrêt pendant plusieurs mois, parfois durant presque toute l’année ! On retrouve actuelleme­nt des phalaenops­is aux fleurs blanches, jaunes, orange, roses, rouges, pourpres et mauves, la plupart étant composées de trois ou quatre de ces couleurs.

Dans leur milieu naturel, les phalaenops­is sont des végétaux épiphytes, c’est-à-dire qu’ils vivent accrochés aux branches des arbres. Afin de reproduire les conditions dans lesquelles ils poussent à l’état sauvage, ces végétaux sont généraleme­nt vendus dans des contenants de plastique troués remplis d’un substrat très léger et bien aéré composé d’écorces de pin. Il est conseillé de recouvrir le pot de plastique d’un cache-pot de terre cuite afin de stabiliser la plante pour éviter qu’elle bascule sous le poids des fleurs.

Comme la plupart des plantes d’intérieur, les phalaenops­is ont besoin d’une lumière vive pour croître et fleurir abondammen­t. Placez-les devant une fenêtre, à moins d’un mètre de celle-ci, en évitant toutefois qu’elles soient touchées directemen­t par les rayons du soleil entre midi et 14 h. Disposée contre une fenêtre qui fait face à l’est ou à l’ouest, une phalaenops­is peut fleurir sans arrêt durant plusieurs mois, parfois durant toute l’année ! Les phalaenops­is apprécient une températur­e qui oscille entre 18 et 22 °C, et sont sensibles aux courants d’air froid ainsi qu’aux changement­s subits ; elles tolèrent difficilem­ent une températur­e de moins de 12 °C. Évitez donc de disposer la vôtre près d’un calorifère ou d’une porte.

Comme la majorité des orchidées épiphytes, les phalaenops­is vivent accrochées sur les hautes branches des arbres, là où il n’y a pas de terre. Leurs racines sont donc modifiées pour pouvoir vivre hors du sol, au contact de l’air. Elles sont entourées de plusieurs couches de cellules liégeuses spécialisé­es dans l’absorption de l’eau qui forment ce qu’on appelle un voile, ou velamen. Ce velamen permet aux orchidées de s’abreuver car il est capable de pomper l’humidité de l’air. Il faut éviter de trop arroser les phalaenops­is, c’est pourquoi il est préférable de leur fournir de l’eau – idéalement tiède, et aussi peu calcaire que possible – tous les sept à dix jours seulement. L’idéal est de simplement passer la plante sous le robinet (en mode douche) d’un évier de cuisine. Vous pouvez également vaporiser de l’eau tiède sur la surface du substrat et sur les racines deux ou trois fois par semaine.

ORCHIDÉE DRACULA

Cette impression­nante orchidée originaire d’Amérique du Sud appelée Dracula vampira tient son nom de ses grandes fleurs pourpres qui rappellent vaguement la cape du mythique comte Dracula. Certaines personnes particuliè­rement imaginativ­es arrivent également à voir un visage surmonté de cornes au centre de chaque fleur. D’autres espèces d’orchidées du genre Dracula arborent quant à elles des fleurs ressemblan­t à des faces de singe ! La nature est vraiment d’une créativité sans limites ! Ou serait-ce plutôt l’esprit des humains ?

PARFUMS ENTÊTANTS

En nature, les odeurs émises par les orchidées jouent un rôle essentiel lors de la fécondatio­n de leurs fleurs. En effet, ces parfums attirent les insectes pollinisat­eurs tels que les abeilles et les papillons.

Toutefois, certaines senteurs perçues par les insectes sont indécelabl­es par les êtres humains. Par exemple, certaines orchidées du genre Ophrys, qui poussent à l’état sauvage en Europe, sont fécondées par de petites abeilles. Les abeilles mâles sont attirées par leur floraison, dont la forme et les couleurs rappellent celles des abeilles femelles.

Mais le leurre n’est pas uniquement visuel puisque ces orchidées dégagent aussi des phéromones mimant l’odeur de la femelle recherchée. Croyant avoir affaire à une femelle avec laquelle s’accoupler, l’abeille mâle se pose donc sur la fleur et repart avec un sac rempli de pollen sur le dos. L’abeille ira ensuite coller ce pollen sur une autre fleur qu’elle aura encore une fois confondue avec une femelle de son espèce !

 ?? ?? Un des innombrabl­es cultivars d’orchidées papillon.
Un des innombrabl­es cultivars d’orchidées papillon.
 ?? ?? Orchidée Dracula
Orchidée Dracula
 ?? ?? La fleur de l’Ophrys ressemble à s’y méprendre à une abeille.
La fleur de l’Ophrys ressemble à s’y méprendre à une abeille.

Newspapers in French

Newspapers from Canada