Le Journal de Montreal - CASA

ON DÉGUSTE AVEC…

-

LESYEUX

On observe la robe du vin, c’est-àdire sa couleur, en tenant le verre à 45 degrés devant une surface blanche. « On regarde deux choses : son âge et sa puissance. Plus il est puissant en couleur, plus il devrait être puissant en bouche », révèle Jessica, qui suggère de jeter un oeil au rebord du verre, là où le vin arrête. « Avec l’âge, les blancs deviennent plus orangés sur le rebord, tandis que les rouges pâlissent. Si le vin ne décolore pas sur les bords, c’est qu’il est encore jeune. » En observant la robe, on pense à des fruits qui sont de la même couleur, ce qui nous aidera à identifier les arômes. Poire, pomme verte, agrumes, mangue ou abricot pour les blancs ; cerise, fruits rouges, mûre, cassis ou prune pour les rouges.

LE NEZ

Le moment est venu de mettre son nez dans le verre pour respirer les arômes du vin. « Plus un vin a d’arômes, plus on va les sentir, indique Jessica. Si ça sent le fruit et qu’il n’y a pas d’odeur boisée, on dira que le vin a des arômes fruités, minéraux, herbacés ou floraux. » Le bois, pour sa part, confère des notes de cannelle et de clou de girofle au vin. « Si on sent le fruit, mais aussi d’autres sortes d’arômes, c’est qu’il y a eu du bois. Quand ça sent le grillé, on parle d’arômes boisés ou épicés. » Ces vins aux odeurs plus marquées sont ceux qui portent les pastilles « Aromatique et rond », « Aromatique et charnu » et « Aromatique et souple » à la SAQ.

LA BOUCHE

À surveiller dès notre première gorgée : le sucre, l’acidité, l’amertume et les tanins. « On peut goûter l’amertume, comme quand on mange du chocolat noir. Si on a la bouche en culde-poule, c’est que le vin est sucré, et quand on grimace sur le côté des joues, c’est l’acidité », explique la sommelière. Quant aux tanins, ils se révèlent par une certaine astringenc­e. « Est-ce que la texture du vin en bouche est ronde et riche ou très asséchante ? La bouche permet de voir l’activité du vin. » On a encore le goût du vin en bouche cinq secondes après avoir pris une gorgée ? On dira alors qu’il a une finale persistant­e.

LA TEMPÉRATUR­E IDÉALE

Notre spécialist­e l’affirme d’emblée : le mousseux se déguste frais, c’est-àdire entre 8 °C et 10 °C. « On le dépose ensuite dans un seau à champagne avec de la glace, de l’eau froide et du sel. » Quand elle sert des rouges et des blancs à ses convives, Jessica Harnois a recours à la règle du 20-20. « Je sors les blancs du frigo 20 minutes avant de les servir parce que je ne les veux pas trop froids, sans quoi ils ne goûteront

Newspapers in French

Newspapers from Canada