Le Journal de Montreal - CASA

Claudia Ferri

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Claudia Ferri est une actrice fort occupée, elle sera entre autres de retour au petit écran dès le 22 septembre dans la 4e saison de la très populaire télésérie Unité9, diffusée sur les ondes de Radio-Canada. Claudia fait son entrée à Liettevill­e dans la peau de Bettina Solanes. Mon petit doigt me dit que les téléspecta­teurs vont vite s’attacher à elle. Q Avez-vous appréhendé votre arrivée dans l’univers d’Unité 9?

R «Pour dire la vérité, je n’avais pas encore vu cette série lorsque l’on m’a proposé un rôle. Chaque jour de tournage fut un réel bonheur, j’ai appris avec plaisir à côtoyer mes camarades de jeux. C’est fantastiqu­e!»

Q Vous avez joué aussi une femme forte dans LaMarraine à Série +. On vous propose souvent des rôles intenses? R «C’est vrai, mais vous savez, Thierry, ce sont justement des personnage­s, et j’aime jouer ce style de femme de caractère. C’est de la fiction, bien sûr, mais contrairem­ent à mon rôle dans La Marraine, Bettina est plus fragile, mais je ne veux pas en dire trop maintenant, il faut laisser les surprises aux téléspecta­teurs.»

Q Vous êtes assez discrète aussi sur votre vie privée, Claudia?

R «J’espère toujours que le public et les gens en général s’intéressen­t à moi pour mon travail. C’est toute ma vie! Mais pour me révéler un peu, j’ai trois filles, mes trois amours.»

Q Qu’est-ce qu’on ne sait pas de vous, justement, Claudia?

R À ce moment, le visage de Claudia s’illumine d’un magistral sourire à faire craquer les plus blasés…

Et elle me dit tout de go «On se tutoie?», «Oui bien sûr.» Lui répondis-je.

«Eh bien voilà, mon père a déjà eu un café-bar sur Saint-Viateur Ouest, à Montréal, Le Club Social, et celui qui a racheté son commerce est le propriétai­re de la fameuse boutique gourmande Latina. J’ai donc été bercée par la gourmandis­e et je le suis restée», me dit Claudia en éclatant de rire.

Q Vous faites attention justement à votre gourmandis­e?

R «Oui, avec un peu d’exercice, car justement, il est hors de question que je me prive de ce qui est bon. Il faut aussi que je sache d’où viennent les produits, c’est capital pour moi. Je prends conscience de ce que je vais ingérer, c’est tellement important de connaître la provenance, comment ont été produits les aliments que nous allons consommer.»

Q Votre père, a-t-il gardé longtemps son commerce? R «Non, pas très longtemps, mais après l’aventure du bar-resto, mon père a acheté une ferme et nous avons vécu là en harmonie avec la nature. Nous faisions nos propres charcuteri­es, nous avions des cochons, des moutons, des brebis, des chèvres, des vaches et on faisait le fromage ricotta. Il y avait aussi des canards, des poules… et même un lion!»

Q Un lion? Tu me fais marcher, Claudia? R «Non, non!, me dit Claudia en rigolant. Nous avons dépanné un ami en gardant ce lion pendant deux semaines.»

Q Donc, revenons au gardemange­r, à la place de manger du lion, pour vous, jardin, fruits, légumes , potager, production et élevage, vous connaissez bien?

R «Et comment! J’étais jeune à l’époque, mais je sais que comme toute la maisonnée, je mettais la main à la pâte, dans tous les sens du terme. J’ai même vu ma grand-mère faire sa présure pour faire fermenter le fromage. Tout était fait, de Aà Z!»

Q Ça sentait quoi justement à la maison, à la ferme lorsque tes parents cuisinaien­t?

R «Mon père était très aventureux côté cuisine et ma mère faisait toute sorte de desserts, de gâteaux incroyable­s. Lui avec ses origines italiennes, ma mère avec ses origines irlandaise­s et amérindien­nes, ça sentait bon. Une fraise devait goûter la fraise, quelle que soit sa transforma­tion, la tomate aussi. Bref, on respectait la nature et elle nous le rendait bien.»

Q Vos produits chouchous?

R «Oh, là, là! Il va te falloir plusieurs pages! Je suis très gourmande, c’est un grand bonheur de la vie de manger et de faire la cuisine… C’est aussi donner de l’amour!»

Q Un souvenir gourmand mémorable?

R «Le Saint-Honoré que mes parents faisaient le week-end. Juste à m’en souvenir, je salive.»

Q Et vous, vos meilleures recettes?

R «J’ai bien appris avec eux à faire les sauces bolognaise­s, les lasagnes… C’est sûr que tout le monde aime ça, mes trois filles aiment bien aussi, ce sont des plats réconforta­nts. Lorsque j’ai un peu plus de temps, je fais des artichauts. Des coeurs d’artichauts, c’est plein d’amour.»

Q Vos restaurant­s chouchous à Montréal?

R «Eh bien, ici, au Lucca. Sinon, je dois me réappropri­er les restaurant­s de Montréal. J’ai un peu perdu le fil au cours des dernières années puisque ma vie est beaucoup dans les valises… Entre L.A., Montréal et Vancouver.»

Q Ce que vous n’aimez pas? R «Le foie mal apprêté, surtout le foie granuleux. Je déteste!»

Q Votre péché mignon?

R «Le Prosecco. Je suis une bonne ambassadri­ce.» Eh bien alors, santé Claudia et bonne saison télévisuel­le! Notre rencontre a eu lieu au restaurant Lucca 12, rue Dante Montréal H2S 1J5

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