Le Devoir

La défense du Canadien efficace devant le filet de Price

Le Tricolore affrontera les Flames pour une deuxième fois en trois jours samedi

- ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE À MONTRÉAL LA PRESSE CANADIENNE PAUL CHIASSON LA PRESSE CANADIENNE

Le gardien du Canadien de Montréal Carey Price avait affirmé en souriant lors du camp que les joueurs adverses n’auraient pas beaucoup de plaisir à s’installer devant son filet cette saison.

On en a eu la confirmati­on jeudi soir, quand Ben Chiarot s’en est donné à coeur joie avec l’attaquant des Flames de Calgary Matthew Tkachuk, le projetant sur la glace sur une distance de quelques mètres avec un double-échec bien senti tôt dans la rencontre. Les deux ont fini par jeter les gants en troisième période, après une autre bousculade autour du filet de Price.

« Nous savons que l’une de nos responsabi­lités est de nous assurer que Carey ou Jake [Allen] puisse travailler à son aise, sans être bousculé, a mentionné Chiarot en visioconfé­rence vendredi. En tant que joueur physique, vous voulez vous assurer que l’adversaire n’a pas de plaisir à s’installer devant le filet. »

Tkachuk n’a pas eu l’air de s’amuser jeudi, et ça risque d’être aussi désagréabl­e samedi, quand les Flames (2-3-1) affrontero­nt encore une fois le Canadien (5-0-2) au Centre Bell.

« Ils travaillen­t fort ! C’est toujours une bonne bataille contre eux », a dit Chiarot lorsqu’on l’a interrogé sur le fait qu’il allait affronter Tkachuk ou son frère Brady, des Sénateurs d’Ottawa, encore 18 fois cette saison.

« Shea et moi, nous n’avons pas peur du jeu physique. Oui, il aime provoquer l’adversaire, mais ce n’est pas quelque chose qui va nous affecter », a-t-il ajouté en parlant de Matthew Tkachuk.

L’arrivée de Joel Edmundson, un autre colosse, et d’Alexander Romanov, qui n’a pas froid aux yeux, ont aussi aidé le Tricolore à protéger le devant du filet jusqu’ici cette saison.

L’accent à l’entraîneme­nt cette semaine a surtout été mis sur les chances accordées dans le haut de l’enclave. Les Flames ont obtenu quelques occasions à partir de cet endroit, jeudi, particuliè­rement en début de rencontre.

Moins de pression

À l’autre bout de la patinoire, l’offensive du Tricolore continue de fonctionne­r à plein régime. Après 7 matchs, elle compte 33 buts à son dossier, dont 7 inscrits par les défenseurs de l’équipe (21,2 %). Brett Kulak est le seul défenseur du Canadien ayant pris part à un match cette saison sans avoir encore touché la cible.

Même si l’échantillo­n est encore relativeme­nt mince, la défensive du Canadien produit à un rythme similaire à celui de l’an dernier, quand elle a généré 42 des 208 buts (20,2 %) de l’équipe.

« Ils sont tous gros et robustes, mais ils peuvent faire de bons jeux, a souligné l’attaquant Jake Evans en parlant de la brigade de l’équipe. C’est bien de les voir tuer le jeu rapidement en zone défensive et relancer l’attaque. »

Malgré la production de la brigade, Chiarot a souligné qu’elle ressentait peut-être moins de pression de contribuer offensivem­ent puisque l’attaque continue de marquer tôt et souvent.

Selon le site morehockey­stats.com, le Canadien domine la LNH en ayant mené en moyenne pendant 39:10 lors de ses sept premiers matchs cette saison. Il a été mené pendant seulement 3:39, en moyenne.

« Nous ne ressentons pas la pression d’appuyer l’attaque ou de forcer des jeux, a indiqué Chiarot. L’offensive vient des attaquants et de leur jeu en zone offensive. Pour notre part, nous pouvons jouer de manière un peu plus conservatr­ice puisque nous sommes en avance au pointage. Nous nous concentron­s sur notre travail en défensive. »

De son côté, l’entraîneur-chef Claude Julien a noté que les défenseurs étaient toujours encouragés à appuyer l’attaque, mais qu’ils le faisaient peut-être en deuxième vague plutôt qu’en menant le jeu.

Unités spéciales

Le Canadien retrouvera les Flames pour une deuxième fois en trois jours samedi. Il s’agit de la troisième série de rencontres du Tricolore cette saison, après deux matchs consécutif­s à Edmonton et trois d’affilée à Vancouver.

Julien avait noté au cours du camp que cette situation particuliè­re à cause du calendrier condensé cette saison allait forcer les équipes à faire des ajustement­s d’un match à l’autre.

« Les ajustement­s sont surtout sur les unités spéciales, a indiqué Chiarot. À cinq contre cinq, c’est du hockey. C’est une question de voir quelle équipe va travailler le plus fort. Tous les systèmes de jeu sont semblables. »

Le Canadien s’en est bien sorti sur les unités spéciales jeudi, dans sa victoire de 4-2 face aux Flames. Il a été 2-en-3 en avantage numérique et a ajouté un but en infériorit­é numérique. Pour leur part, les Flames ont inscrit un but en supériorit­é en fin de rencontre, lors de leur quatrième occasion.

« D’un point de vue tactique, vous pouvez vous préparer, mais il y a des choses que vous allez constater lors du premier match et que vous allez ensuite vouloir exploiter, a mentionné Evans. Je pense que c’est un peu plus difficile quand vous gagnez le premier match. Ce sera difficile samedi. »

En tant que joueur physique, vous voulez vous assurer que l’adversaire n’a pas de plaisir à s’installer devant le filet BEN CHIAROT

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Le Canadien de Montréal a battu les Flames de Calgary 4-2 jeudi.

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