Une place pour la permaculture ?
Le gouvernement du Québec a dévoilé, dans la première semaine d’avril, sa politique bioalimentaire. Cette politique comporte un volet de soutien au développement du biologique. L’objectif est d’amener le secteur biologique à doubler la superficie en culture d’ici 2025. Un montant de 7 millions de dollars bonifie la Stratégie de croissance de ce secteur.
Le secteur biologique contribue à la vitalité des territoires et offre une réponse aux attentes de la population québécoise, selon le communiqué du 5 avril du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation intitulé Mise en valeur des territoires.
La permaculture représente une voie intéressante en matière d’agriculture. Elle consiste à créer des habitats soutenables pour les humains en suivant les modèles de la nature. La permaculture est inspirée à la fois de pratiques ancestrales et de développements scientifiques les plus récents.
L’éthique de la permaculture tourne autour de principes tels que le respect de la terre, le souci des gens, le partage équitable des ressources pour les humains et les animaux.
L’idée à la base de la permaculture est de s’inspirer des processus de la nature pour aller dans leur sens. Cela semble d’autant plus pertinent que l’empreinte écologique des humains sur la Terre est telle qu’il faudrait repenser les modes d’utilisation des ressources. On n’a qu’à songer au fait que, depuis 1986, la consommation des humains dépasse les capacités de la Terre à renouveler les ressources. On peut également songer à l’accroissement des déchets, à l’augmentation de la pollution de toutes sortes, au déclin de la biodiversité, à l’accroissement continu des gaz à effets de serre, etc.
Il serait très souhaitable que des ressources soient affectées au soutien de la permaculture, tout en étant conscientss que ce mode de fonctionnement représente un changement important auquel les humains sont confrontés. Serons-nous capables de relever ce défi ? Je l’espère. Nicole Moreau
Québec, le 10 avril 2018