Ottawa veut aussi plus de transparence de Michaelle Jean
Il n’y a pas que Québec qui demande plus de transparence à Michaelle Jean : la ministre fédérale du Développement international et de la Francophonie a elle aussi eu des échanges sur cette question avec la secrétaire générale de la Francophonie.
« J’ai eu plusieurs discussions sur le sujet de la bonne gestion financière avec Mme Jean, a indiqué mardi par écrit au Devoir la ministre Marie-Claude Bibeau. Il est de mon devoir d’aider la secrétaire générale, d’autant plus qu’elle est Canadienne, à amener l’Organisation internationale de la Francophonie à un niveau plus élevé de transparence. »
La ministre dit que son « gouvernement est engagé à contribuer à moderniser les méthodes de gestion de l’OIF, à obtenir une communication des résultats plus efficace et une plus grande transparence ».
Cette intervention suit celle du premier ministre Couillard, qui a réitéré lundi durant sa visite en France « le désir [ du Québec] de voir davan- tage de rigueur et de transparence dans l’administration interne » de l’OIF.
Ayant débuté en janvier 2015, le mandat de Mme Jean a été ponctué de différentes controverses liées à des dépenses jugées somptuaires. L’été dernier, Québec et Ottawa se sont aussi opposés à un projet de 400 000 $ appuyé par Mme Jean, mais dont la gestion n’ était pas assez« efficiente et transparente» au goût des deux gouvernements.
Mme Bibeau estime aujourd’hui que « Mme Jean et l’administration de l’OIF répondent positivement à nos propositions relativement à la gouvernance et à la transparence de l’organisation ».
Ainsi, comme Québec, Ottawa « appuie le renouvellement du mandat de Mme Jean, indique Marie-Claude Bibeau. Elle promeut activement nos priorités canadiennes, comme l’égalité entre les hommes et les femmes et l’ entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes ».
Le mandat de Mme Jean doit être renouvelé cet automne.