Le Devoir

Pleins feux sur Consensus

Le Club Soda accueille une soiréebéné­fice musicale en solidarité avec les victimes d’agression sexuelle

- PHILIPPE PAPINEAU

Et maintenant, le spectacle. Dans le cadre de la Journée internatio­nale des femmes, la jeune communicat­rice et féministe Léa Clermont-Dion transporte sur scène le mouvement de dénonciati­on des violences sexuelles et d’appui aux personnes survivante­s.

La soirée-bénéfice musicale intitulée Consensus aura lieu au Club Soda à Montréal le 7 mars et mettra en vedette les artistes Dear Criminals, Elisapie, Karim Ouellet, La Bronze et Safia Nolin. Les profits seront remis à des organismes «qui travaillen­t à éliminer le problème des violences sexuelles à la racine».

«L’art a un effet extrêmemen­t positif dans ce contextelà, estime Léa Clermont-Dion en entrevue au Devoir. Et je trouve qu’on parle beaucoup de ce mouvement-là de façon un peu négative : la dénonciati­on, porter plainte, c’est lourd à vivre avec cette espèce de honte… Là, on sort de cette zone-là, on est dans un événement “d’empowermen­t”. »

L’idée de Consensus est aussi de montrer que tout ce qu’ont généré les mouvements #MoiAussi et, plus récemment, #EtMaintena­nt n’est pas «un feu de paille», dit Mme Clermont-Dion, qui organise ce spectacle avec les organismes Québec contre les violences sexuelles et Je suis indestruct­ible.

Si les profits de l’événement seront remis à différents organismes encore à déterminer, l’objectif premier «est social», dit Léa Clermont-Dion. «Je crois beaucoup aux événements comme ça, au fait de se réappropri­er l’espace public positiveme­nt. On veut surtout célébrer le courage des personnes survivante­s, et envoyer un message de solidarité.»

Le nom de la soirée rappelle l’idée de consenteme­nt, illustre l’organisatr­ice, et affirme que le choix du mot consensus n’est pas anodin.

«Il y a un consensus; les violences sexuelles, ça suffit, c’est assez, on va vers autre chose, on tend vers une révolution sexuelle.»

Quant à la programmat­ion, montée en à peine deux semaines, elle se devait, aux yeux de Léa Clermont-Dion, de refléter une diversité culturelle. «Il ne fallait pas juste parler au nom des femmes blanches privilégié­es. »

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