Le Devoir

Mitt Romney pourrait faire son entrée au Sénat

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Washington — Le sénateur républicai­n de l’Utah Orrin Hatch a annoncé mardi qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat en novembre, ouvrant la voie à une possible candidatur­e de Mitt Romney, bête noire de Donald Trump, qui envisagera­it un retour en politique.

Orrin Hatch, 83 ans, a annoncé sa retraite à la fin de l’année dans une vidéo, relançant les rumeurs sur le retour de Mitt Romney, candidat républicai­n malheureux à la MaisonBlan­che en 2012 contre Barack Obama. Il pourrait ainsi se présenter lors des législativ­es de novembre prochain.

Mitt Romney est populaire dans l’Utah, où vit une importante population de confession mormone, comme lui. Il est considéré comme le directeur général «sauveur» des Jeux olympiques de Salt Lake City, capitale de cet État de l’Ouest américain, en 2002, et y possède une vaste demeure.

Chaque été, il organise un «sommet» de ses réseaux politiques et d’affaires à Park City.

Conscient des ambitions de Mitt Romney, le président Donald Trump avait ouvertemen­t appelé Orrin Hatch à se représente­r, mais le sénateur, un ancien boxeur, a estimé qu’il était temps de «raccrocher les gants», après 40 ans de mandat.

Mitt Romney, 70 ans, est globalemen­t silencieux depuis le début du mandat de Donald Trump. Les deux hommes s’étaient rencontrés après l’élection de novembre 2016, le président désigné ayant envisagé de le nommer à la tête de la diplomatie.

Mais la hache de guerre n’a jamais été vraiment enterrée. Durant la campagne des primaires, en mars 2016 et face à l’ascension du candidat Trump, Mitt Romney l’avait dénoncé comme un «charlatan, un imposteur». «Ses promesses ne valent pas mieux qu’un diplôme de l’Université Trump. Il prend les Américains pour des pigeons», avait déclaré l’ancien homme d’affaires et consultant, qui fut gouverneur du Massachuse­tts dans les années 2000 et candidat malheureux au Sénat en 1994 dans cet État du nord-est du pays. Il avait aussi dénoncé sa «malhonnête­té», sa «cupidité», sa «misogynie» et sa vulgarité.

Plus récemment, il a critiqué les propos de Donald Trump après les violences racistes de Charlottes­ville en août 2017, et dénoncé le candidat sénatorial dans l’Alabama soutenu par le dirigeant comme « une tache sur le par ti ».

Mitt Romney n’a pas confirmé qu’il était intéressé par le siège de sénateur. Mais il ne l’a pas démenti.

Dans un message publié sur Facebook, il s’est contenté de saluer la carrière d’Orrin Hatch.

«Le sénateur Hatch a défendu les intérêts de l’Utah avec distinctio­n et honneur, at-il écrit. Ann et moi souhaitons à Orrin Hatch et à son épouse, Elaine, bonne chance pour leurs prochains projets. »

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Mitt Romney

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