Des groupes LGBTQ poursuivent Trump
Deux organisations de défense des minorités sexuelles aux États-Unis ont intenté une poursuite en Cour fédérale, mercredi, pour contester les déclarations du président Donald Trump, qui veut interdire aux transgenres de faire partie de l’armée.
La poursuite a été déposée dans la capitale, Washington, au nom de cinq militaires transgenres qui cumulent ensemble près de 60 années de service au sein de l’armée américaine.
Les personnes transgenres peuvent être membres de l’armée américaine depuis juin 2016. Mais le président Trump, dans une série de messages sur Twitter le 26 juillet, a annoncé son intention de mettre fin à cette politique.
Le gouvernement «n’acceptera pas et ne permettra pas aux individus transgenres de servir dans l’armée américaine de quelque façon que ce soit », avaitil écrit, estimant que leur présence dans les rangs militaires entraînait «des coûts médicaux énormes et des perturbations».
La poursuite, déposée par l’organisation juridique GLBTQ Legal Advocates & Defenders (GLAD) et le Centre national pour les droits des lesbiennes, fait valoir que cette interdiction est inconstitutionnelle, puisqu’elle refuse aux militaires transgenres une protection égale et une application régulière de la loi.
Les avocats qui pilotent le dossier espèrent que la cour agira rapidement pour empêcher que le bannissement des transgenres entre en vigueur, compte tenu de l’incertitude dans laquelle vivent présentement ces personnes concernant leur travail et leurs prestations de retraite.
« Les dommages se produisent en ce moment même», a relevé Jennifer Levi, directrice du projet sur les droits des transgenres chez GLAD. «Ces militaires se sont fait dire en juin 2016 qu’ils pouvaient [sortir du placard] et poursuivre leur service ouvertement.»
Les cinq plaignants — qui ne sont pas identifiés dans la poursuite — sont membres des forces aériennes, de la garde côtière et de l’armée de terre. Leurs années de service vont de trois à vingt ans, et comprennent des missions en Irak et en Afghanistan.
Le Pentagone n’a pas immédiatement réagi à la poursuite.