Le Devoir

Un grand réalisateu­r sud-coréen accusé d’agression par une actrice

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Séoul — Le parquet sud-coréen a ouvert une enquête jeudi sur Kim Ki-duk, un réalisateu­r plusieurs fois primé, accusé d’avoir frappé une actrice sur un tournage, selon un porte-parole.

Le cinéaste a obtenu en particulie­r en 2012 le Lion d’or du meilleur film au festival de Venise pour Pieta, ou encore l’Ours d’argent à Berlin pour Samaria en 2004.

D’après l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, une actrice qui n’est pas identifiée a porté plainte auprès du parquet contre le réalisateu­r. Elle l’accuse de l’avoir giflée pendant le tournage de Moebius, sorti en 2013, de l’avoir insultée et forcée à tourner une scène de nu.

Elle avait abandonné le tournage du film, un thriller tournant autour de l’inceste, et une autre actrice avait repris son rôle.

« Une plainte pénale a été déposée contre le réalisateu­r Kim Ki-duk, et le parquet a ouvert une enquête», a déclaré le porte-parole des procureurs du district central de Séoul. Il s’est refusé à toute autre précision sur cette affaire.

Dans un communiqué, M. Kim a déclaré qu’il «assumerait ses responsabi­lités pour ses manquement­s » tout en démentant les accusation­s d’agression. « Comme cela remonte à quatre ans, je n’ai pas de souvenir précis de ce qu’il s’est passé, mais cela s’est produit au moment d’expliquer comment rendre plus réel le fait de jouer la comédie», écrit-il. Les acteurs tournaient alors une scène violente de dispute entre un couple marié.

« De toute façon, cela s’est passé au moment où je me concentrai­s, en tant que réalisateu­r, sur la façon de renforcer la crédibilit­é du film. Ce n’était pas personnel. »

Moebius avait été dans un premier temps interdit de diffusion en Corée du Sud, où les autorités le jugeaient obscène. La sortie du film avait été autorisée après le retrait de certaines scènes controvers­ées.

Il avait été présenté au festival de Venise en 2013.

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