Le Devoir

États-Unis et Corée du Sud mènent un exercice militaire

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Washington — Les ÉtatsUnis et la Corée du Sud mènent un exercice militaire en utilisant des missiles sol-sol quelques heures après le tir par la Corée du Nord d’un missile balistique interconti­nental (ICBM), a indiqué vendredi soir l’armée de terre américaine.

L’exercice commun s’est déroulé tôt samedi matin, heure de Séoul, peu après l’annonce par le Pentagone que les chefs militaires américains et sud-coréens avaient discuté d’« options de réaction militaire» à la suite du second tir par Pyongyang d’un ICBM, qui pourrait être en mesure d’atteindre le sol continenta­l des États-Unis.

L’armée de terre américaine a indiqué vendredi soir dans un communiqué que l’exercice avait été mené à partir de systèmes de missiles tactiques (ATACMS) sol-sol américains et des missiles balistique­s sudcoréens Hyunmoo II.

Un responsabl­e de la Défense avait indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, quelques minutes avant ce communiqué : «Nous menons un exercice en tirant des munitions réelles en réaction au lancement de missile par la Corée du Nord.»

Selon l’armée de terre, « les ATACMS peuvent être rapidement déployés et engagés, et fournissen­t des capacités de précision de frappes en profondeur, permettant à l’alliance République de Corée/États-Unis d’engager tout un éventail de cibles rapidement dans toutes les conditions climatique­s».

Ces équipement­s avaient déjà «tiré des missiles dans les eaux territoria­les de la Corée du Sud le long de la côte est le 5 juillet», a précisé l’armée américaine.

Pyongyang a tiré son premier ICBM le 4 juillet.

Juste après le tir de vendredi, le général Joe Dunford, chef d’état-major interarmée­s, et l’amiral Harry Harris, chef du commandeme­nt Pacifique de la marine américaine, s’étaient entretenus avec le chef d’état-major interarmée­s sud-coréen, le général Lee Sun Jin.

«Au cours de cet appel, Dunford et Harris ont exprimé l’engagement irrévocabl­e envers l’alliance américano-sud-coréenne », avait indiqué le commandant Greg Hicks, porte-parole du général Joe Dunford, dans un communiqué, précisant que les trois responsabl­es avaient aussi évoqué des «options de réaction militaire ».

Le Pentagone prépare depuis longtemps l’éventualit­é d’un conflit avec la Corée du Nord, mais le langage tranchant de ce communiqué marque une évolution par rapport aux précédente­s réactions publiques ayant suivi des essais de missiles. Auparavant, il s’agissait de critiquer les tirs, mais sans mentionner d’options militaires de représaill­es.

C’est la première fois que le général Dunford, à son poste de plus haut gradé des ÉtatsUnis depuis deux ans, évoque des options militaires dans un communiqué, même s’il a déjà abordé le sujet dans des conversati­ons publiques.

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