Le prochain chapitre : consolider les acquis
Les Ami.e.s du carré civique de Saint-boniface (ACCSB) ont tenu leur rencontre fondatrice le 30 juin. Au programme : élection d’un conseil d’administration, adoption des règlements, reconnaissance de l’appui de la communauté francophone et élaboration des prochaines actions. Dans l’optique d’un long terme.
Robert Loiselle endossera désormais le rôle de président des ACCSB. « Lors de cette rencontre virtuelle qui a réuni les principaux intéressés, j’ai été élu président. Bintou Sacko est la vice-présidente, Walter Kleinschmit est le secrétaire, Youssef Bezzahou est le trésorier et Rémi Gosselin est notre directeur des communications. (Voir encadré avec les membres fondateurs et les membres du CA)
« Cette réunion a aussi permis l’adoption de nos règlements. Maintenant que ces démarches administratives sont conclues, Me Marc Marion peut aller de l’avant dans la demande d’un statut d’organisme de bienfaisance.
« Il y a quelque chose qu’on voulait absolument faire pendant notre rencontre : reconnaître le soutien qu’on a reçu de la communauté francophone lors des derniers mois. On a, d’ores et déjà, 135 membres qui ont payé leur cotisation de cinq dollars.
« Alors, on a passé une motion en bonne et due forme qui reconnaît nos membres. »
Comme le souligne Robert Loiselle, ces formalités s’imposaient pour aller de l’avant dans la protection de la totalité du carré civique.
« En ce moment, Manitoba Possible et la Ville de Winnipeg sont en pleines négociations pour l’ancien hôtel de ville et l’ancienne caserne des pompiers. Ça prend du temps. Et c’est en notre faveur, puisque ça nous donne plus de temps pour nous organiser. » Encore du travail
« En effet, on sait qu’il faut compter environ huit mois pour obtenir un numéro de charité. Donc si la demande est envoyée en juillet, nous n’aurons pas de nouvelles avant février ou mars 2022.
« Entre temps, on va se rencontrer de nouveau à l’automne. On aimerait mettre sur pied deux comités. Un qui s’occuperait des collectes de fonds et l’autre qui réfléchirait à la gestion. Ce que j’entends par gestion, se sont les stratégies qu’il faut qu’on mette en place pour gérer le carré civique.
« Parce qu’on va continuer de faire de la revendication pour obtenir l’ensemble du carré civique, donc aussi l’ancien poste de police, les actuels bureaux du Festival du Voyageur et le Jardin de sculptures. C’est dans cette optique qu’on est allé chercher des grands noms de la communauté francophone comme membres fondateurs : Maria Chaput, Mgr Albert Legatt et d’autres encore.
« Et revendiquer, ça veut aussi dire agir pour conscientiser autant que possible la Ville de Winnipeg sur les enjeux patrimoniaux. Je pense que depuis l’affaire du carré civique, au moins, les conseillers municipaux sont plus aux aguets des besoins de la communauté.
« Je crois que désormais, ils comprennent que ces bâtiments sont plus que des bâtiments : ils sont des symboles.
« Des générations avant nous se sont battues pour obtenir nos droits comme francophones en milieu minoritaire. Pensons à nos écoles, à nos lois, et à bien d’autres choses encore. Maintenant, c’est à nous de décider ce qu’on veut faire de ces acquis, qui au fond ne sont jamais totalement acquis. Et comment on veut aller de l’avant pour que justement, ils restent des acquis.
« Les générations qui nous ont précédés ont écrit un chapitre de notre histoire en voyant à la construction des bâtiments du carré civique. À nous d’essayer de bâtir notre prochain chapitre. »