Réticences à se faire vacciner : des raisons
Une étude de collectes de données organisée par Statistique Canada et par la Série d’enquêtes sur les perspectives canadienne (SEPC) entre mai et juin 2020 sur plus de 36 000 participants volontaires a révélé que « plus de la moitié des Canadiens (57,5 %) voudrait très probablement recevoir le vaccin contre la COVID-19 lorsqu’il sera disponible pour eux. 19 % ont déclaré que ce serait plutôt probable.
« En revanche, environ un Canadien sur sept a indiqué qu’il était plutôt improbable (5,1 %) ou très peu probable (9,0 %) qu’il reçoive un vaccin contre la COVID-19. Et un peu moins d’un Canadien sur 10 (9,4 %) ne savait pas encore s’il se ferait vacciner ou non. »
Statistique Canada définit la réticence à la vaccination comme « le refus de se faire vacciner ou l'hésitation à l'égard des vaccins. Elle peut avoir des répercussions sur la mise en oeuvre d'une stratégie de vaccination contre la COVID-19. (1) « Cette réticence a pu être attribuée à différentes raisons et ne signifie pas nécessairement une méfiance généralisée à l'égard des vaccins.
« Les deux raisons principales évoquées étaient le manque de confiance à l'égard de la sécurité du vaccin (54,2 %) et les inquiétudes relatives aux risques et aux effets secondaires (51,7 %).
| Âge et études
« Parmi les Canadiens peu susceptibles de se faire vacciner contre la COVID-19, un sur dix était sceptique sur le principe même de vaccination.
« Pour d'autres, ce n'était pas en lien avec la croyance en la vaccination. 6,7 % de ce groupe ne veulent pas se faire vacciner parce qu'ils pensent déjà avoir eu la COVID-19.
« Par ailleurs, des écarts suivant les groupes d'âge et les niveaux de scolarité étaient très prononcés. Par exemple, le taux de Canadiens comptant très probablement se faire vacciner parmi les plus de 65 ans était de 70,3 %, alors qu'il variait entre 52 % et 58 % chez les 15 à 64 ans.
« De même, plus de sept Canadiens sur dix titulaires d'un diplôme supérieur au baccalauréat (72,7 %) ont indiqué qu'il était très probable qu'ils se fassent vacciner, contre 52,9 % des Canadiens titulaires d'un certificat ou d'un diplôme en dessous du baccalauréat.
« Des caractéristiques démographiques semblaient aussi rentrer en compte. Par exemple, les Canadiens sans enfants de moins de 18 ans (60,4 %) étaient plus nombreux que les autres (51,6 %) à déclarer la grande probabilité à se faire vacciner. Les personnes nées au Canada (59,4 %) étaient aussi plus susceptibles que les personnes immigrantes (52 %) à se faire très probablement vacciner. »
(1) Hesitancy Towards a COVID-19 Vaccine and
Prospects for Herd Immunity par Thunstrom, L., M. Ashworth, D. Finoff, et S.C. Newbold. 2020.