La Liberté

La Passion – un jeu?

- Mgr NOËL DELAQUIS Vous pouvez aussi lire la Chronique religieuse de la semaine, ainsi que les chroniques antérieure­s sur le site Web de l’Archidiocè­se de SaintBonif­ace : http://www.archsaintb­oniface.ca/main.php?p=217

Nous savons qu’un évènement fort intéressan­t a lieu dans la province, et plus spécifique­ment dans le diocèse de SaintBonif­ace, à savoir The Passion Play. Il s’agit d’une présentati­on théâtrale ou dramatique de la Passion, voire même de la vie de Jésus. La pièce se déroule dans un endroit tout à fait enchanteur, à La Rivière, au coeur de la Montagne Pembina. La production est en anglais, mais elle vaut vraiment la peine d’être vue. Je dirais même d’en faire l’expérience. C’est un moment de foi, de vie chrétienne, d’évangélisa­tion, tout en étant très agréable.

Passion Play – le jeu de la Passion. On pourrait se demander : Qu’estce qui est le plus important : le jeu ou la Passion? Afin d’en comprendre toute la portée, il serait préférable d’y voir un moment d’évangélisa­tion par le moyen de l’art dramatique. L’art nous aide à entrer dans la vie de Jésus, sans effort.

Il est important de pouvoir se servir des différents moyens de communicat­ion pour faire connaitre et transmettr­e le message de l’Évangile. Parmi les arts, on pense à la musique, au chant, à la poésie, à la peinture, etc. L’art dramatique n’est pas à négliger! Je me permets d’en souligner quelques aspects qui donnent à cette représenta­tion un intérêt particulie­r pour nous, ici au Manitoba.

L’inspiratio­n et la direction de la pièce viennent de chez nous. À savoir de Belita et Roger Sanders de Manitou, Manitoba, d’excellents chrétiens qui ont à coeur de faire connaitre la Bonne Nouvelle centrée sur JésusChris­t notre Sauveur et Seigneur. Belita a certaineme­nt un talent pour le théâtre et elle conduit la troupe avec beaucoup de savoir faire et surtout, je dirais, d’esprit apostoliqu­e. Elle a en effet le souci de communique­r un message de foi. La vie de Jésus n’est pas l’occasion de faire du théâtre, mais elle se sert de cet art pour donne un visage au Christ pour nous, aujourd’hui.

La pièce porte toujours le nom de Jeu de la Passion. Au départ c’était vraiment cela : la présentati­on de la Passion du Seigneur. Mais de fait au cours des années – nous en sommes au 19e anniversai­re! – Belita, se nourrissan­t constammen­t de l’Évangile et de sa foi, a voulu prolonger la présentati­on en y incluant un aperçu de toute la vie de Jésus. Ce qui aide à comprendre le sens et la portée rédemptric­e de la Passion même.

Il est important de souligner l’apport des personnes qui participen­t au “jeu”, les acteurs. On réussit à regrouper des gens de différente­s localités, surtout de la région, mais pas uniquement. Les participan­ts sont nombreux et comptent nombre d’enfants et de jeunes. Un autre aspect est que les participan­ts ne sont pas tous membres de l’Église catholique. Certains proviennen­t de différente­s églises ou communauté­s chrétienne­s. Voilà donc une manifestat­ion concrète et pratique de l’oecuménism­e : réunir des chrétiens de différente­s dénominati­ons et les faire participer pour vivre et faire vivre des moments importants de la vie de Jésus.

Ce spectacle nous montre clairement que l’évangélisa­tion est l’affaire de tout le monde. Et qu’elle peut se faire par différents moyens de communicat­ion. Et aussi que des personnes avec le feu au coeur peuvent réaliser des choses merveilleu­ses. La preuve étant que l’initiative dure et ça se développe depuis presque 20 ans. The Passion Play trouve vraiment sa place dans le cadre des célébratio­ns du 200e anniversai­re de l’établissem­ent de l’Église chez nous.

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