Un exemple près de nous : Chez Rachel
Fondé en 1993 à Winnipeg, L’Entre-Temps des Franco-Manitobaines, devenu l’an passé Chez Rachel – Rachel Place pour mieux illustrer sa vocation au service de toutes les femmes victimes de violences conjugales, offre un havre de paix où des femmes brisées viennent se reconstruire chaque année. Une mission pas toujours évidente à mener, tant les fonds dont dispose la structure sont limités, comme l’explique Hortense Rabet, la directrice générale : « Nous sommes une maison d’hébergement de 2e étape, c’està-dire une fois passée la gestion urgente de la crise. Les femmes restent en moyenne une année chez nous pour se remettre sur pied. Nous recevons entre 10 et 15 femmes par an dans nos appartements, avec leurs enfants, soit une trentaine d’enfants accueillis chaque année. Il ne s’agit pas uniquement de les accommoder : nous faisons l’accompagnement administratif, la liaison avec les autres services du gouvernement, les activités de conseil… »
Or la structure ne dispose pas d’un budget suffisant pour faire face aux besoins croissants en la matière. « L’aide que nous recevons de la Province, soit 127 000 $ par an, couvre à peu près 60 % de nos dépenses. Pour compléter, nous comptons sur les dons et des collectes de fonds, et nous nous appuyons sur les bénévoles. Mais cet été par exemple, nous avons dû réduire notre aide administrative à mi-temps. Nous savons que nous pourrions aider plus de femmes, mais nous n’en avons pas les moyens. »