Échos vedettes

Maxime de Cotret: de la fiction à la réalité

-

MAXIME DE COTRET EST SORTI DE L’ÉCOLE NATIONALE DE THÉÂTRE À 28 ANS ET EN A MAINTENANT 35. MÊME SI ON A PU L’APERCEVOIR DANS D’AUTRES PRODUCTION­S, LE GRAND PUBLIC L’A DÉCOUVERT DANS 5e RANG, OÙ IL INTERPRÈTE UN ANCIEN SOLDAT. PORTRAIT D’UN HOMME QUI SAIT JOUER LES ÊTRES BRISÉS.

encore ont Pierre En changé de 2018, Poirier Maxime 35 ans le depuis et grand Sylvie joue de Cotret. janvier, l’ermite public Lussier, Toutefois, de ne grâce puisque Valmont connaissai­t aux les le auteurs dans choses célibatair­e pas le téléroman dans 5e rang 5e rang. est mon «Incarner deuxième Réginald gros Lacombe rôle (les abonnés de Super Écran ont pu le voir dans Marche à l’ombre), et ce personnage est émotivemen­t très chargé.» Effectivem­ent, dès qu’on voit son personnage, on sent qu’il est torturé, qu’il est blessé intérieure­ment. Ses yeux noirs dégagent un sentiment indéfiniss­able de malêtre. Il semble à la fois présent et absent à ce qui se déroule devant lui.

DE LA FICTION À LA RÉALITÉ

«Réginald est, je crois, le résultat du mal qu’on vit réellement en ce moment. L’homme ressent un mal-être. Il doit se resituer par rapport à luimême, par rapport aux femmes. Je pense que Réginald a les deux pieds dans ce dilemme-là. Il cherche un sens à sa vie et à l’horreur qu’il a vécue. Il a fait la guerre en Afghanista­n et en est revenu souffrant du syndrome de choc posttrauma­tique. Le regard intense qu’il a et le côté psychorigi­de de sa posture viennent du fait qu’il n’aime pas être dérangé. Il vit dans le bois. Il souffre en silence... comme un animal. Et un animal qui souffre va mourir en cachette. J’ai l’impression que, pour Réginald, se retirer de la société, c’est se laisser dépérir, mourir tranquille­ment. Des gens du village voient ça en lui et veulent l’aider.» D’ailleurs, on le voit souvent avec son chien d’assistance, Colonel, qui est spécialeme­nt dressé pour calmer ses crises d’angoisse. La mort du mari de Marie-Luce (Maude Guérin) et tout ce qui s’ensuit au village l’a perturbé encore plus.

DIPLÔMÉ À 28 ANS

Pour parvenir à bien rendre les émotions, Maxime de Cotret a fréquenté l’École nationale de théâtre. «J’ai fini en 2011. J’ai commencé mes cours sur le tard. Je suis entré à l’École nationale à 24 ans et j’en suis sorti à 28. J’ai maintenant 35 ans, je vis bien avec ça.» Outre la télé, la scène l’attire aussi. On peut d’ailleurs le voir dans la pièce Guérilla de l’ordinaire, qui est présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 30 mars.

Le comédien est le seul à avoir la fibre artistique dans sa famille. «Ma mère s’est essentiell­ement occupée de nous, mais elle a aussi été fleuriste. Mon goût esthétique vient d’elle, je crois. Mon père a travaillé à la STM toute sa vie. Il était formateur. Nous sommes quatre enfants. Ma soeur Pascale est quand même dans le domaine culturel, elle travaille à la Maison de la culture Mercier. Ma soeur Dominique est policière à Laval et mon frère jumeau, Vincent, travaille chez Hewlett-Packard sur l’autoroute 15. Si je me suis retrouvé en art, c’est parce que ma sensibilit­é est plus proche de ça que de n’importe quoi d’autre. Jeune, j’ai toutefois voulu être pompier, désamorceu­r de bombes... peut-être parce que mes souvenirs viennent de la télé.»

 ??  ??
 ??  ?? «Il souffre en silence... comme un animal», dit Maxime au sujet de son personnage dans 5e rang.
«Il souffre en silence... comme un animal», dit Maxime au sujet de son personnage dans 5e rang.

Newspapers in French

Newspapers from Canada