Coup de Pouce

Proche aidante: aider sans sombrer -

- POUR PLUS DE RESSOURCES, on consulte le tena.ca/fr/aidants.

Lorsque la vie nous amène à jouer ce rôle, il est normal de nous poser des questions: «Par où commencer? Est-ce que je fais les choses correcteme­nt? Vais-je me perdre en chemin?» Voici des trucs et astuces pour nous aider à intégrer cette nouvelle réalité de façon sereine.

«Assumer le rôle de proche aidante n’est pas toujours un choix personnel», affirme Lorraine Brissette, ancienne travailleu­se sociale et coautrice du Guide de survie des proches aidants, avec Michelle Arcand. Même si l’on remplit ce mandat avec amour et bienveilla­nce, on n’est pas à l’abri des faux pas, surtout si c’est une première. «On apprend en cours de route, et c’est encore plus vrai pour les maladies très longues», confirme Mme Brissette. On prend le temps de s’informer de l’état de santé de notre proche, de l’évolution de sa condition et de ses besoins. On établit ensuite un plan de soins. L’organisati­on est la clé: elle nous aidera à prendre confiance et à déléguer, si nécessaire.

Les soins intimes

Sophie Bellerose est proche aidante pour sa fille sévèrement handicapée. Elle l’est également depuis peu pour ses parents. Bien que s’occuper de sa fille lui ait donné de l’expérience, il reste que les soins destinés aux adultes et aux enfants sont bien différents.

Selon Mme Brissette, les soins intimes comptent parmi ce qu’il y a de plus difficile à effectuer. Lorsque la mère de Sophie a eu besoin d’aide pour aller à la toilette ou pour se laver, la proche aidante n’a pas été intimidée par les gestes à poser, puisqu’elle les faisait déjà pour sa fille. Ce qui l’a déstabilis­ée, c’est l’inversion des rôles. «Il est naturel pour un parent de prendre soin de son enfant, mais ça change la relation quand c’est l’enfant qui prend le relais», dit la femme de 47 ans. Les choses se font graduellem­ent et il ne faut pas être gênée d’utiliser les outils à notre dispositio­n pour que nos proches continuent à se sentir bien dans leur peau, même lorsque surviennen­t des changement­s physiques, telles des fuites urinaires.

Prendre soin de soi

Comme proche aidante, il est important de prendre soin de soi et de ne pas hésiter à demander de l’aide! «Parfois, on se sent coupable. On se surinvesti­t et on met nos besoins de côté, explique Mme Brissette. Il ne faut pas s’oublier et, pour ne pas sombrer, il faut partager la charge de travail; que ce soit avec la famille, le gouverneme­nt ou une organisati­on.» De son côté, Sophie Bellerose regarde son parcours avec fierté: «J’ai une confidente avec qui discuter sans jugement et je réussis à me remettre en priorité quand je sens que j’ai besoin d’air. Je suis une femme qui a besoin de se réaliser comme les autres. J’assume très bien mes décisions et leurs conséquenc­es.»

Des ressources pour nous épauler

TENA, la marque de produits d’incontinen­ce pour adultes nº 1 dans le monde entier, a mis en place une variété d’outils et de services pour nous soutenir. L’entreprise souhaite créer un espace sécurisant pour les conversati­ons intergénér­ationnelle­s, où les expérience­s sont partagées sans tabou et avec honnêteté. TENA est un partenaire de confiance pour les proches aidantes au Canada, en contribuan­t à briser leur isolement grâce à un espace où partager les défis et les questions entourant ce rôle.

Il ne faut pas s’oublier et, pour ne pas sombrer, il faut partager la charge de travail.

– Lorraine Brissette, ancienne travailleu­se sociale et coautrice du Guide de survie des proches aidants

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada