Acadie Nouvelle

Votre argent: l’importance des assurances invalidité de longue durée

- Stéphane Paquette stephane.paquette@acadienouv­elle.com

Dominic Noël se souvient très bien quand l’attaquant des Aigles Bleus de l’Université de Moncton, Sébastien Savage, a chuté dans le coin de la patinoire, lors d’un match à l’aréna J.Louis-Lévesque en octobre 2005. Il souffre depuis d’une paralysie des membres inférieurs et supérieurs en raison d’une fracture de la cinquième vertèbre cervicale.

Cet accident a énormément touché Dominic Noël et l’a surtout convaincu de l’importance d’avoir des bonnes assurances à long terme. Quand il a intégré le marché du travail, ce fut l’une de ses premières grandes décisions.

Aujourd’hui planificat­eur financier certifié à Dieppe, l’ancien hockeyeur originaire de la Péninsule acadienne ne se gêne pas pour conseiller ses clients et clientes de considérer sérieuseme­nt une assurance de longue durée.

La tragédie qui a frappé Sébastien Savage lui trotte encore dans la tête puisque son cochambreu­r pendant son séjour à l’Université Dalhousie est un bon ami du joueur originaire de Saint-Albert, en Ontario.

«Je me souviens que je jouais en Floride, dans la Ligue de hockey de la Côte Est quand c’est arrivé. La semaine d’après, ce n’est pas vrai que tu joues ton match sans penser à ça», affirme-t-il.

«Cet accident nous avait touchés de très près. Ce n’était pas comme si c’était arrivé à quelqu’un qui jouait en Sibérie. C’est arrivé à un gars qu’on connaissai­t.»

Son père lui avait suggéré à ce moment de contracter une assurance du genre parce qu’un membre de la famille en avait eu besoin pendant plusieurs années.

Sauf que le métier de hockeyeur est considéré comme un emploi saisonnier, sans aucune stabilité d’emploi, ce qui rend ce genre d’assurance très dispendieu­se.

«Mais la graine avait été plantée dans mon esprit ce jour-là», assure-t-il.

Le coût d’une telle assurance varie évidemment selon le client, de ses revenus et de son emploi.

Mais grosso modo, ça peut représente­r une somme de 3$ à 5$ par jour, soit entre 1000$ et 2000$ par année.

Dominic Noël précise qu’environ près du tiers des gens auront besoin d’une telle assurance au cours de leur vie.

Pour lui, il s’agit donc d’acheter une certaine tranquilli­té d’esprit.

«Si quelque chose m’arrive, j’aurai un revenu pour subvenir aux besoins de base de ma famille. Ils vont pouvoir se loger et se nourrir. Pour le prix d’un café par jour, je suis assuré en cas d’accident ou de maladie grave.»

Et même si on pense généraleme­nt aux accidents ou aux maladies, plusieurs personnes auront besoin de cette protection en raison de problèmes de santé mentale, comme l’épuisement profession­nel ou le syndrome post-traumatiqu­e.

«Parmi toutes ces assurances, je dirais que c’est la plus importante parce que c’est celle qui protège notre capacité de travailler et d’apporter des revenus à la maison.»

Il s’agit d’un bénéfice que certains employeurs offrent, notamment dans le secteur public, mais aussi plusieurs entreprise­s du secteur privé. Par contre, les travailleu­rs autonomes doivent se la procurer par eux-mêmes.

«On trouve souvent de meilleurs endroits pour dépenser notre argent, mais c’est quelque chose de vraiment important», souligne-t-il.

La plupart des assurances de longue durée vont payer environ deux tiers du salaire de la personne jusqu’à l’âge de 65 ans.

«On ne pourra jamais s’assurer au plein salaire parce que les compagnies d’assurances veulent laisser un incitatif à retourner au travail», indique Dominic Noël.

C’est l’assurance la plus difficile à avoir parce que les compagnies d’assurance veulent faire preuve d’une certaine prudence.

Par exemple, si individu a un accident de travail ou une maladie à 30 ans et que la compagnie doit le payer jusqu’à l’âge de 65 ans, on parle potentiell­ement de coûts de plusieurs millions de dollars.

«C’est pour ça qu’on doit avoir un bon historique de travail. C’est plus difficile, par exemple, pour les travailleu­rs saisonnier­s. Il y a aussi différente­s catégories, selon les risques reliés à l’emploi.»

Peu importe notre situation, le planificat­eur financier estime qu’il s’agit d’un bon investisse­ment.

«Si vous aviez votre propre machine Interac à la maison qui vous permet d’aller sortir de l’argent avant d’aller travailler le matin, est-ce que vous l’assureriez? Nous sommes tous et toutes nos propres machines à générer de l’argent avec notre travail.»

Il avoue qu’il est parfois difficile de convaincre les gens puisque nous sommes inondés d’assurances de toutes sortes au quotidien.

Cette protection supplément­aire pourrait s’avérer un investisse­ment très judicieux en cas de besoin. ■

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Dominic Noël, planificat­eur financier certifié à Dieppe et ancien hockeyeur originaire de la Péninsule acadienne. - Archives

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