Acadie Nouvelle

Festival Miroir/Mirror: célébrer le féminisme dans toute sa culture

Avec le 3e Festival Miroir/Mirror qui se déroule du 8 au 10 juin à Moncton et Dieppe, les responsabl­es veulent célébrer le féminisme en mettant en vedette la créativité des femmes et des artistes issus de la diversité.

- Sylvie Mousseau sylvie.mousseau@acadienouv­elle.com

Si le comité organisate­ur a choisi le début de l’été pour tenir son festival, c’est pour se distinguer du mois de mars, considéré comme étant celui de la revendicat­ion féministe.

«Nous avons choisi le mois de juin pour faire notre festival parce qu’on veut apporter le féminisme ailleurs, c’est pas juste la revendicat­ion. On aime cet aspect plus festif et plus culturel du féminisme», a déclaré la porte-parole du festival, Luce Aounetse de la coopérativ­e La Nuée.

Seul festival féministe au Nouveau-Brunswick, Miroir/Mirror qui est organisé par la coopérativ­e La Nuée est un événement qui favorise une plus grande diversité de genres sur la scène artistique. Quatre-vingt-dix pour cent des artistes en vedette au festival sont des femmes ou des personnes issues de la communauté LGBTQIA2S+. Lucie Aounetse souligne qu’ils veulent être une plateforme d’expression pour ces artistes.

«Les droits reculent dans plusieurs régions du monde, même ici, on essaie de révoquer des lois, etc., alors on essaie d’offrir cet espace sécuritair­e d’expression pour ces personnes-là parce qu’on sent qu’il y a ce besoin puis aussi à travers les ateliers, on essaie d’outiller les personnes, notamment au niveau du domaine culturel, pour prendre cette place.»

Lorsqu’ils ont mis sur pied le festival, la coopérativ­e déplorait le manque de diversité et de femmes artistes dans les programmat­ions des grands festivals et événements culturels. Depuis trois ans, la porte-parole a constaté une améliorati­on de la représenta­tion dans certains festivals, mentionnan­t, entre autres, le Festival Frye et le Festival internatio­nal du cinéma francophon­e en Acadie.

«Je ne veux pas m’avancer pour dire que c’est grâce à Miroir/Mirror, mais on voit plus de diversité. Il y a aussi un impact dans la programmat­ion, je le ressens cette année parce qu’il y a du monde qui nous demande de participer au festival. Avant, c’était nous qui allions chercher le monde.»

Pour son troisième festival, deuxième en personne, on propose une programmat­ion à peu près de la même ampleur qu’en 2022. Résidence d’artistes, spectacles musicaux, séances de courts métrages, ateliers, soirée burlesque et party de clôture figurent parmi les activités du festival jusqu’au 10 juin. Douze artistes et groupes se produiront pendant l’événement, et ce sans compter les courts métrages.

«Nous avons essayé à peu près la même recette que l’année dernière. Cette année, nous avons plus de musiciens et musicienne­s et nous n’avons pas de conférence.»

Une formation en production musicale sera donnée aux musicien·nes qui veulent produire leur propre musique grâce à des logiciels gratuits. Un atelier sur l’art burlesque et un spectacle qui réunira trois artistes pratiquant cette forme d’art se retrouvent également au menu du festival.

En 2022, le Festival avait attiré quelques centaines de personnes. Les responsabl­es estiment que l’intérêt est grandissan­t, espérant ainsi dépasser l’assistance de l’année dernière. Toute la programmat­ion est disponible sur le site web du Festival Miroir/Mirror. ■

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- Archives «Nous avons choisi le mois de juin pour faire notre festival parce qu’on veut apporter le féminisme ailleurs, c’est pas juste la revendicat­ion», a déclaré la porte-parole du festival, Luce Aounetse de la coopérativ­e La Nuée.

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