Gare aux cyanobactéries
Pour l’instant, il est trop tôt pour faire des prédictions quant à l’état potentiel des lacs en vue de la prochaine saison estivale. L’an dernier, les lacs Baker et Caron n’ont pas fait l’objet de grands problèmes de cyanobactéries, mis à part une éclosion d’algues bleues sur une petite partie du lac Baker.
«On soupçonne qu’il y a eu une source de phosphore dans ce petit coin du lac, qui a fait en sorte que les algues ont été plus présentes.»
Des tests fréquents sont effectués par les membres du comité qui travaille également de concert avec la Société d’aménagement de la rivière Madawaska, organisme voué à la protection des cours d’eau, ainsi qu’un professeur de chimie de l’Université de Moncton.
Selon le gouvernement du Nouveau-Brunswick, les proliférations de cyanobactéries se produisent généralement lorsque les températures se réchauffent, en général à la fin du printemps et au début de l’été.
Dans le cas du lac Baker, la période névralgique se trouve davantage vers la fin de l’été, soit en août ou en septembre. D’autres espèces envahissantes, comme la myriophylle en épis, apparaissent toutefois aussitôt que la température devient plus chaude.
Selon Ron Cormier, l’activité humaine augmente aussi les chances d’éclosion. «L’utilisation des bateaux sur le lac, surtout des motos marines qui passent trop près des berges, fait en sorte que ça brasse le fond de l’eau, ça cause une érosion des berges et ça augmente les chances d’avoir des cyanobactéries.»
«On tente de sensibiliser les gens aux conséquences de certaines pratiques sur le lac.»
M. Cormier reconnaît que le travail de protection des lacs en sera un de longue haleine. Il estime que les projets qui ont été développés, dont les quelques présentations au public qui auront lieu au cours des prochains jours, représentent un pas de l’avant.
Le comité Nature-Loisirs Lac-Baker oeuvre principalement à la protection des lacs Baker et Caron. Il existe aussi un comité de citoyens qui s’occupe des enjeux liés au lac Unique qui est aussi aux prises avec des problèmes récurrents de cyanobactéries.
«On travaille avec le consentement du conseil municipal de la Ville de HautMadawaska. C’est l’une des raisons qui nous a incités à créer un organisme à but non lucratif, car on avait de bonnes relations par le passé avec le conseil du Village de Lac-Baker et on ne voulait pas perdre notre élan à la suite du regroupement avec le reste du Haut-Madawaska», a expliqué Ron Cormier, qui est aussi conseiller municipal dans la nouvelle ville de Haut-Madawaska. - BT