Acadie Nouvelle

Un spécialist­e en demande dans les autres régions du N.-B.

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C’est la troisième fois en l’espace de six mois que ces services sont victimes d’une interrupti­on. Et cette situation commence à irriter sérieuseme­nt la mairesse de Campbellto­n, Stéphanie Anglehart-Paulin, qui estime que Vitalité n’en fait pas assez pour régler cette situation.

«Ce n’est pas acceptable en temps normal, ce l’est donc encore moins en période de crise», souligne-t-elle. Selon Mme Anglehart-Paulin, l’un des éléments qui causeraien­t la pénurie de pédiatres au Restigouch­e est que Vitalité utilise l’une de ses ressources pour faire de la suppléance à l’intérieur d’autres hôpitaux de la province. «Pour que leurs services d’obstétriqu­es fonctionne­nt bien, ils ont besoin d’un de notre spécialist­e, mais la conséquenc­e de cela c’est que notre propre service doit fermer. Nos femmes enceintes doivent aller accoucher dans une autre région que la leur, en pleine pandémie en plus. C’est injuste et ça ne fait aucun bon sens», soutient la mairesse, qui croit que la priorité devrait être de conserver à tout prix les services ouverts. Selon celle-ci, cette situation est d’autant plus préoccupan­te qu’elle amène les femmes enceintes à devoir voyager sur de longues distances en temps de crise.

«On demande aux gens de ne pas voyager, de rester chez eux. On ferme nos frontières avec nos voisins du Québec. Mais c’est correct de demander à des femmes vulnérable­s de rouler plus d’une heure pour accoucher. C’est déjà suffisamme­nt stressant comme ça d’être enceinte, de devoir accoucher, mais si on ajoute à cela la COVID-19 et maintenant cette mesure, c’est terrible.» Vitalité réfute par ailleurs les allégation­s de la mairesse de Campbellto­n comme quoi l’interrupti­on de ces services accroît les risques de femmes enceintes de contracter la COVID-19. Selon le réseau, ces dernières ne courent pas plus de risque que n’importe quel autre type de patients d’attraper ce virus en se déplaçant à l’hôpital de la région voisine. - JFB

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