«Une belle piste bien pensée»
Samuel Nadeau a dévalé des pentes glacées aux quatre coins du monde. Il a participé à quelques-uns des plus gros événements de patinage extrême de la planète. Mais il ne s’est jamais produit chez lui en Acadie.
C’est donc un athlète comblé qui a dévalé la pente de Memramcook pour une première fois mardi.
«Je suis très fier d’être ici. L’an passé, je n’avais pu participer parce que j’étais à une course en Finlande. Cette fois, ma famille et les amis vont pouvoir venir me voir pour la première fois. J’aurais bien aimé être ici l’an passé pour la première édition, mais je ne peux pas me diviser en deux!», raconte le patineur originaire d’Atholville.
«C’est vraiment une belle piste. Elle a été bien pensée. Il y a beaucoup d’obstacles et ça va tester les athlètes. Les nouveaux vont vraiment voir ce qu’est le patinage extrême. On ne pourrait pas demander mieux comme piste au niveau amateur. C’est sûr que je veux gagner, mais je vais prendre le résultat que je vais avoir et je serai bien content.» Nadeau s’est amusée comme un petit fou, mardi, avec les collègues qui l’ont accompagné à Boston, soit Simon Gaudet et Monica Boudreau.
«C’est certain que rien ne se compare à Boston. Ils ont mis 10 millions $ dans l’événement. Ici, c’est la fierté d’avoir une piste près de la maison. Un gros merci aux bénévoles qui se sont acharnés pour nous faire une belle piste et une soirée de plaisir.»
L’ancienne joueuse des Aigles Bleues de l’Université de Moncton, Marie-Pierre Corriveau, en sera à sa première course à vie.
«J’étais un peu craintive à ma première descente, mais plus ça va, mieux c’est», affirme-t-elle en reprenant son souffle. «C’est cahoteux un peu et on ne peut pas faire trop d’enjambées. On se laisse aller et on espère partir dans les premiers. C’est pas mal différent du hockey!» Corriveau ne s’est pas fait tirer l’oreille pour enfiler son équipement et ses patins.
«Je fais partie du comité organisateur (au niveau des communications) et je pense que c’est vraiment une belle expérience pour tout le monde. J’ai la chance de participer parce que je ne joue plus au hockey. Je voulais donc vivre à plein cette nouvelle expérience», exprime l’athlète québécoise. «Je suis un peu inquiète pour ma cheville droite parce que je suis encore en attente d’une opération. Mais à va bien à date. Je ne peux pas participer aux qualifications vendredi parce qu’on joue (elle est entraîneuse adjointe de l’équipe féminine des Aigles Bleues de l’Université de Moncton) à Halifax. C’était donc ma seule chance d’essayer la piste mardi.»
Pas question pour elle de se placer de pression inutile sur les épaules.
«Je n’ai pas des attentes élevées. Je veux juste avoir du plaisir. Ma stratégie sera de connaître un bon départ, ce que je n’ai pas encore réussi à faire, et ne pas tomber. Mais je veux surtout juste avoir du fun.» - SP