Communications: une question de vie ou de mort
Jonathan Lapierre s’est dit satisfait de la réponse des services d’urgence locaux, mais il a souligné à quel point cette situation a démontré la nécessité d’installer un lien de communication plus robuste et plus fiable.
«C’est comme si vous vous réveillez un matin et que tout à coup c’est impossible de sortir de la maison, de communiquer avec qui que ce soit à l’extérieur de votre maison et que, peu importe ce qui vous arrive, vous êtes laissé à vous-même», illustre le maire Lapierre. Car, dans une situation où il n’y a ni contact et, surtout, aucune possibilité d’entrer ou sortir de l’archipel, tout devient une question de vie ou de mort.
«C’est impossible d’évacuer des gens pour maladie, pour des traumatismes crâniens, par exemple, ou des accidentés de la route, des arrêts cardiaques. Il n’y a aucun spécialiste ou presque pas de spécialistes aux Îles-dela-Madeleine, pas de radiologiste présent, pas de contact avec des hôpitaux dans les grands centres urbains pour de l’assistance», a-t-il fait valoir.
«Nous avons été chanceux cette fois-ci parce qu’il n’y a pas eu de grave accident, il n’y a pas eu d’évacuation médicale nécessaire, l’incendie n’a pas fait de blessés, mais ç’aurait pu être différent, d’où l’importance d’avoir des liens de communication qui soient à l’épreuve de pratiquement n’importe quelle avarie.»
À Québec, le député des Îles-de-laMadeleine, Joël Arseneau, a fait part de son intention de relancer rapidement les discussions sur la mise en place d’un troisième câble sous-marin avec le Réseau intégré de communications électroniques des Îles-de-la-Madeleine (RICÉIM), l’organisme sans but lucratif qui regroupe la plupart des grands acteurs de la communauté et qui est propriétaire des deux câbles sousmarins.
Le maire Lapierre a aussi signalé la nécessité d’inspecter les poteaux qui ne se sont pas brisés, notant que ceux-ci souffrent d’érosion à la base. - La Presse canadienne