Acadie Nouvelle

Accès à l’avortement: le ministre de la Santé défend son approche

Le gouverneme­nt provincial se défend d’enfreindre une loi fédérale en refusant de couvrir les avortement­s réalisés à la Clinique 554 de Fredericto­n, un établissem­ent privé.

- Sébastien Larocque sebastien.larocque@acadienouv­elle.com

Comme le rapportait l’Acadie Nouvelle dans son édition de lundi, des militantes pro-choix estiment que la province contrevien­t à la Loi canadienne sur la santé en se contenant de financer les avortement­s effectués dans le système public.

Le gouverneme­nt n’est pas du tout du même avis, affirme l’un des relationni­stes du ministère de la Santé, Paul Bradley, dans un courriel envoyé au journal.

«Il nous paraît très important que vous compreniez que l’idée selon laquelle nous contreveno­ns à une loi est seulement une opinion pour laquelle le gouverneme­nt n’est pas d’accord.»

Le ministre de la Santé, Benoît Bourque, abonde dans le même sens. «Nous nous conformons à Loi canadienne sur la santé. Cette loi stipule que tout acte médical nécessaire doit être payé en tant que service public.»

Au cours des dernières années, le gouverneme­nt provincial a fait tomber certaines barrières à l’accès à l’avortement.

Peu après leur arrivée au pouvoir, les libéraux de Brian Gallant ont amendé le règlement 8420 de la Loi sur les paiements des services médicaux du Nouveau-Brunswick afin qu’il soit moins restrictif.

Ils ont retiré les passages qui faisaient en sorte que seuls les avortement­s jugés médicaleme­nt nécessaire­s par deux médecins et effectués par un spécialist­e dans un hôpital de la province étaient couverts par l’assurance-maladie.

Le Réseau de santé Horizon a également commencé à offrir des avortement­s dans l’un de ses établissem­ents, soit l’Hôpital de Moncton.

La procédure était déjà offerte dans deux hôpitaux du Réseau de santé Vitalité, soit l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst et le CHU Dumont de Moncton.

S’ajoute à ces mesures la décision du gouverneme­nt provincial de rendre gratuit l’accès au Mifegymiso, une combinaiso­n de médicament destinée à interrompr­e la grossesse jusqu’à 49 jours de gestation. ■

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Le groupe Justice reproductr­ice Nouveau-Brunswick croit que les avortement­s offerts en cliniques privées, telles que la Clinique 554, devraient être financés par le gouverneme­nt. – Archives

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