Accès à l’avortement: le ministre de la Santé défend son approche
Le gouvernement provincial se défend d’enfreindre une loi fédérale en refusant de couvrir les avortements réalisés à la Clinique 554 de Fredericton, un établissement privé.
Comme le rapportait l’Acadie Nouvelle dans son édition de lundi, des militantes pro-choix estiment que la province contrevient à la Loi canadienne sur la santé en se contenant de financer les avortements effectués dans le système public.
Le gouvernement n’est pas du tout du même avis, affirme l’un des relationnistes du ministère de la Santé, Paul Bradley, dans un courriel envoyé au journal.
«Il nous paraît très important que vous compreniez que l’idée selon laquelle nous contrevenons à une loi est seulement une opinion pour laquelle le gouvernement n’est pas d’accord.»
Le ministre de la Santé, Benoît Bourque, abonde dans le même sens. «Nous nous conformons à Loi canadienne sur la santé. Cette loi stipule que tout acte médical nécessaire doit être payé en tant que service public.»
Au cours des dernières années, le gouvernement provincial a fait tomber certaines barrières à l’accès à l’avortement.
Peu après leur arrivée au pouvoir, les libéraux de Brian Gallant ont amendé le règlement 8420 de la Loi sur les paiements des services médicaux du Nouveau-Brunswick afin qu’il soit moins restrictif.
Ils ont retiré les passages qui faisaient en sorte que seuls les avortements jugés médicalement nécessaires par deux médecins et effectués par un spécialiste dans un hôpital de la province étaient couverts par l’assurance-maladie.
Le Réseau de santé Horizon a également commencé à offrir des avortements dans l’un de ses établissements, soit l’Hôpital de Moncton.
La procédure était déjà offerte dans deux hôpitaux du Réseau de santé Vitalité, soit l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst et le CHU Dumont de Moncton.
S’ajoute à ces mesures la décision du gouvernement provincial de rendre gratuit l’accès au Mifegymiso, une combinaison de médicament destinée à interrompre la grossesse jusqu’à 49 jours de gestation. ■