Acadie Nouvelle

Les Golden Knights tournent l’impossible en possible

- «Bienvenue dans l’impossible».

Voilà les mots qui étaient projetés au centre de la patinoire du T-Mobile Arena avant chaque affronteme­nt des séries éliminatoi­res, ce printemps. Malgré les nombreuses critiques et les doutes qui entouraien­t la venue d’une équipe de hockey profession­nelle à Sin City, les Golden Knights de Las Vegas ont tourné l’impossible en possible.

À sa première campagne au sein du circuit Bettman, l’équipe a réussi son pari avec brio en se taillant une place en finale de la Coupe Stanley, après avoir éliminé les Jets de Winnipeg en cinq matchs grâce à un gain de 2 à 1, dimanche.

«Je me rappelle, il y a huit mois, lorsque nous avions gagné un match contre les Stars (lors du match d’ouverture de la saison), nous avions ressenti quelque chose d’incroyable, a raconté le joueur de centre PierreEdou­ard Bellemare. Je ne crois pas que nous sommes complèteme­nt satisfaits par contre. C’est agréable de savoir que les gars sont excités pour la prochaine ronde.»

Les Golden Knights sont la troisième organisati­on de l’histoire de la LNH à atteindre la finale de la Coupe Stanley lors de sa saison inaugurale, outre les Arenas de Toronto, en 1918, et les Blues de St. Louis, en 1968, lorsque six clubs d’expansion avaient été ajoutés aux équipes originales. La formule adoptée pour les séries faisait toutefois en sorte que l’une des nouvelles équipes allait prendre inévitable­ment part à la grande finale.

Las Vegas se mesurera au Lightning ou aux Capitals en finale.

«Dans tous les cas, nous ne serons pas les favoris, a soutenu Jonathan Marchessau­lt, qui mène son équipe avec une récolte de 18 points en séries. Ç’a été le cas toute l’année. Le Lightning a été la meilleure équipe du circuit toute la saison. Washington joue du bon hockey en ce moment. Dans tous les cas, nous ne serons pas les favoris, mais ça nous convient parfaiteme­nt. Nous le vivons depuis le début de la saison. Nous allons continuer d’aller de l’avant.»

Personne n’aurait pu écrire un meilleur scénario pour les Golden Knights, qui, après que les preneurs aux livres eurent établi leurs chances de remporter les grands honneurs à 500 contre 1 en début de saison, ont fait tomber la deuxième meilleure équipe en saison régulière en finale de l’Ouest. Les Jets en avaient également surpris plusieurs après avoir éliminé les finalistes de la coupe Stanley, les Predators de Nashville, en sept matchs, au deuxième tour.

«Tous les joueurs dans cette équipe ont quelque chose à prouver, a reconnu Ryan Reaves, natif de Winnipeg, qui a inscrit le but vainqueur face aux Jets dimanche, dans sa ville natale. Nous nous appelons les ‘’opprimés en or’’ («Golden Misfits») pour une raison. Nous faisons un bon travail pour prouver à tout le monde qu’ils avaient tort.»

Comme ils l’ont fait au cours de la saison, les hommes de Gerard Gallant vivent dans le moment présent. Alors que leur formation ne comptait que deux joueurs sous contrat à ce temps-ci l’an dernier, les Golden Knights amorcent la finale de la Coupe Stanley avec un dossier de 12-3 en séries, après avoir dominé 42 à 27 au chapitre des buts marqués.

Le crédit revient en grande partie à la philosophi­e de l’entraîneur-chef qui a bâti un groupe de joueurs bien conditionn­és, confiants, qui sont capables de bien travailler ensemble tout en misant sur de courtes présences efficaces sur la patinoire et un jeu en profondeur.

L’attaque n’a pas été des plus prolifique­s (trois buts ou moins en 12 occasions), la défense a fait un travail exceptionn­el. Les Knights ont permis le moins de buts parmi les équipes ayant disputé plus de 10 matchs lors du bal printanier.

On ne peut nier que le gardien MarcAndré Fleury a joué un rôle clé. Son apport à la formation lui a permis également d’atteindre des sommets personnels. Il a accordé deux buts ou moins à 10 de ses 15 départs en séries et il se dirige en finale de la coupe pour une troisième année consécutiv­e. Et même s’il ne l’admettra pas publiqueme­nt, le Québécois souffre toujours du fait de ne pas avoir été protégé par les Penguins de Pittsburgh l’été dernier, après y avoir passé ses 13 premières saisons dans la LNH. - La Presse canadienne

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Deryk Engelland, des Golden Knights de Vegas, a défié la superstiti­on en s’emparant du trophée ClarenceCa­mpbell des finalistes de l’Ouest, dimanche. - La Presse canadienne: Trevor Hagan

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