«TROU NOIR»: UN ALLIÉ POUR LES TRAVAILLEURS SAISONNIERS
Les travailleurs saisonniers de la Péninsule acadienne peuvent désormais miser sur un allié de taille. Pierre Laliberté, commissaire représentant les travailleurs et travailleuses à la Commission de l’assuranceemploi du Canada, promet de faire valoir leurs arguments à Ottawa afin de trouver une solution permanente à la question du «trou noir».
Pierre Laliberté était de passage dans la Péninsule acadienne, mardi, pour rencontrer en privé des membres du Comité d’action de l’assurance-emploi à la défense des travailleurs et travailleuses saisonniers de la Péninsule acadienne ainsi que des représentants de la SANB, du Comité des 12 pour la justice sociale et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick.
Une rencontre publique en soirée à Inkerman a attiré près de 300 personnes.
M. Laliberté avait pour objectif de recueillir des commentaires des gens du NouveauBrunswick et de les ramener à Ottawa. Il préconise une solution adaptée aux réalités des régions rurales du N.-B. où il existe une proportion élevée d’emplois saisonniers.
Récemment, le premier ministre Justin Trudeau a promis de trouver des solutions à long terme au «trou noir» de l’assurance emploi, c’est-à-dire la période entre la fin des prestations et la reprise du travail saisonnier.
Dans son plus récent budget, le fédéral a accordé 2,5 millions $ au Nouveau-Brunswick pour donner de la formation aux travailleurs, ce qui leur permettrait de toucher à un salaire jusqu’au retour au travail. Ottawa s’engage aussi à investir 230 millions $ au cours des prochaines années dans l’assurance-emploi.
Pierre Laliberté espère que le gouvernement provincial profitera de l’occasion pour travailler de concert avec des travailleurs saisonniers afin de trouver des solutions à long terme.
Fernand Thibodeau, porte-parole du Comité d’action de l’assurance-emploi, espère être en mesure de travailler avec la province.
Selon lui, au lieu de mettre sur pied des formations globales pour tous, les bénéficiaires de l’assurance-emploi devraient avoir l’occasion de travailler sur leurs forces.
M. Thibodeau entend poursuivre les discussions avec Pierre Laliberté.
«Il est prêt à travailler avec nous. Je veux que les gens soient entendus.»
«Dans le fond, on veut régler le problème. Le problème du trou noir n’est pas nouveau. Il y a une réalité dans cette région qui fait qu’il y a une proportion élevée de travail saisonnier. Le programme de l’assurance-emploi essaie de répondre à bien des différentes situations et des fois, il n’est pas parfaitement adapté.»