Acadie Nouvelle

Les homardiers du Maine ont perdu gros en 2017

- jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com @jmdoironAN

La valeur des débarqueme­nts de homard au Maine a chuté de plus de 100 millions $ en 2017. Le déclin est dû à une baisse simultanée des prix et des prises dans l’État américain.

Alors que les stocks de homard dans le sud du golfe du Saint-Laurent et le détroit de Northumber­land se portent bien, ceux du Maine atteignent leur niveau le plus bas en six ans.

Des données publiées par le Department of Marine Resources (Départemen­t des ressources marines) du Maine indiquent que 110 millions de livres de homard ont été capturés par les pêcheurs de l’État en 2017. Il s’agit d’une baisse de plus de 20 millions comparativ­ement à la saison record de 2016.

Jeff Nichols, directeur des communicat­ions au départemen­t, se fait rassurant. Il souligne qu’il s’agit tout de même de la sixième meilleure année de l’histoire au niveau des débarqueme­nts. Il affirme aussi qu’«une année de déclin n’indique pas qu’il y a une tendance».

Selon lui, la baisse serait principale­ment due au fait que la mue du homard a eu lieu plus tard que la normale. Quand elle a enfin eu lieu et que les homardiers ont intensifié leur pêche, Dame Nature n’a pas collaboré.

«La mauvaise météo en novembre et décembre a limité les efforts de pêche en fin d’année.»

Martin Mallet, directeur général par intérim de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), propose une hypothèse moins réconforta­nte pour les pêcheurs du Maine. Il souligne que le scientifiq­ue Richard Wahle de la Maine University observe depuis des années le déclin des jeunes homards dans des dépôts larvaires. Il avait prédit que les débarqueme­nts de la pêche commercial­e baisseraie­nt en 2016 ou en 2017.

Si les débarqueme­nts baissent à nouveau en 2018, les prévisions de M. Wahle seront pratiqueme­nt confirmées.

«Si on voit encore une diminution l’an prochain, là il faudra faire attention», avertit M. Mallet.

L’homme à la tête de l’UPM mentionne que sur la côte est du Nouveau-Brunswick, il semble y avoir eu une augmentati­on des débarqueme­nts. De plus, des indicateur­s laissent croire que les stocks de homard continuero­nt de croître pendant des années.

Si les tendances se maintienne­nt, les homardiers canadiens pourraient vraisembla­blement obtenir une plus grande fraction des débarqueme­nts globaux du homarus americanus.

La prochaine saison de pêche dans la zone 23, qui comprend les régions Chaleur et de la Péninsule acadienne, sera lancée vers le début mai. Celle de la zone 25, qui comprend les pêcheurs de Kent et du SudEst, sera lancée en août.

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Si les débarqueme­nts sont en baisse au Maine, au N.-B., il semble avoir une croissance. - Archives
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