Les «renardises» de Julie D’Amour-Léger
La photographe Julie D’Amour-Léger fait souffler un vent estival au Centre plein air de Caraquet (le CPAC). Jusqu’à la fin mars, elle expose 28 photos représentant des renardeaux, prises l’année dernière sur le site du centre.
«Je couvrais une course de vélo fin mai quand quelqu’un m’a dit qu’il avait aperçu un renardeau», se souvient-elle.
La photographe est rentrée chez elle chercher un appareil plus perfectionné que celui qu’elle avait et est revenue à l’endroit qu’on lui avait indiqué.
« Je l’ai vu et j’ai pu le photographier. C’est la première photo de l’expo.»
Après cette rencontre fortuite, l’artiste est retournée régulièrement à l’endroit en question. Sous ses yeux, cinq renardeaux s’ébattaient, se montrant au fur et à mesure moins farouches.
Elle les a immortalisés en train de jouer, de gambader au milieu du terrain à la pelouse verte, de dormir ou de lézarder au soleil. Autant de scènes de vie animale toutes plus attendrissantes les unes que les autres.
Julie D’Amour-Léger s’est contentée d’observer les petits de loin. Jamais, elle a essayé de les approcher ou de les apprivoiser.
«Chaque fois que je voyais la mère renarde, je m’en allais » , précise- t- elle.
Son intérêt pour ce type d’animal ne date pas d’hier. Les renards l’ont toujours fascinée.
«Je les trouve beaux. C’est une belle bête. J’aime leur petit air coquin.»
Pour cette exposition intitulée Les Renardises, elle a choisi de présenter toutes ses photos en mosaïque sur un même mur.
«Je voulais raconter une histoire, montrer leur évolution. Ainsi, ça en donne une lecture complète», explique la photographe.
Tenir cette exposition au CPAC s’est imposé comme «une évidence», une manière de revenir sur «le lieu du crime». Cela s’accorde aussi avec la conception qu’a Julie D’Amour-Léger de l’art.
Un domaine qui ne s’exprime pas seu- lement dans les musées ou les galeries, mais qui a aussi et surtout sa place dans les lieux de vie. La semaine prochaine, elle inaugurera son expo Depuis ma fenêtre, présentée l’année dernière à Caraquet, au Brise-Bise, un bistrot-bar très populaire de Gaspé.