JEAN-PIERRE FERLAND
Une expérience tout en émotion
Monstre sacré de la chanson au Québec, Jean-Pierre Ferland a accepté de s’asseoir dans le fauteuil rouge de coach, sans trop savoir ce qui l’attendait.
Jean-Pierre Ferland était très honoré lorsqu’on lui a proposé de participer à la première édition de La Voix, même s’il n’avait jamais réellement travaillé avec de jeunes artistes. Il avait toutefois une bonne idée d’où il voulait les emmener. «Je vais les disposer à comprendre la philosophie qu’il y a entre le public et l’artiste, racontait-il à l’époque. Ce que le public déteste le plus, c’est un artiste prétentieux. Il aime un peu de timidité, mais pas trop. Les gens n’aiment pas voir leur artiste avoir le trac, il faut le cacher, et il y a des façons de le faire. Ce sont des approches semblables que je vais faire avec les membres de mon équipe.»
PRÊT À TOUT!
Dès le début des auditions à l’aveugle, il a compris que l’enjeu de son implication était plus important qu’il ne l’avait imaginé. «J’ai réalisé l’ampleur de cette émission, avouait-il durant le tournage. Je suis surtout emballé par la qualité des artistes que nous entendons lors des auditions. Je me suis même rendu compte que j’avais un petit côté compétitif. Quand je voulais un candidat, j’étais prêt à tout.» On se souvient encore de son cri du coeur devant Jérôme Couture: «Si tu viens pas avec moi, j’me tue!» Le chanteur avait malgré tout choisi de rejoindre l’équipe Dupré. Jean-Pierre Ferland a amené Étienne Cotton jusqu’en finale, avant de lui écrire, en collaboration avec David Laflèche, la chanson Partir au vent. Mais après cette première saison intense, il a choisi de ne pas reprendre son fauteuil. «C’était bien trop épuisant. Ça demandait trop de responsabilités et c’était trop triste de devoir dire à un artiste que son voisin était meilleur que lui. Je suis trop sensible.»
«Je me suis même rendu compte que j’avais un petit côté compétitif. Quand je voulais un candidat, j’étais prêt à tout.»