Douce solitude
Bien que parfois taboue, la solitude a pourtant d’énormes bienfaits sur nous et nos relations avec les autres... Et je vous dis pourquoi ici!
Je vous écris aujourd’hui en direct du restaurant. Je suis seule. Bon, pas tout à fait: il y a plein de monde autour de moi. Mais tout de même, je suis seule à table. J’aime bien aller au restaurant en solo, ç’a l’air drôle à dire, mais pour écrire et lire mes dossiers, on dirait que plus ça bouge autour, plus je suis efficace. J’aime quand ça bouge. Pourtant, paradoxalement, j’aime être seule à la maison. Il y a quelques années, après ma séparation, c’était tout simplement impossible. Juste l’idée d’entrer dans une maison vide me donnait le vertige. Mais le temps passe et j’apprécie de plus en plus ces précieux moments. Parce que la solitude, c’est important.
DU TEMPS POUR SOI
Cette semaine à Bien, on a reçu Debbie Lynch-White. Que j’ai aimé ma rencontre avec cette femme! Son livre Faut que je te parle est un pur bonheur. J’ai un faible pour les carnets de vie, ceux qui nous permettent d’en connaître plus sur la personne. Debbie se livre sans flaflas avec une authenticité charmante et une touche d’humour comme je les aime. Elle aborde de nombreux sujets, comme sa jeunesse, sa famille, l’amour, l’amitié, le travail et aussi notre attachement aux réseaux sociaux et à notre téléphone intelligent, qui nous fait perdre beaucoup de temps. Ça nous a inspiré le sujet de notre chroniqueur Jordan, un gars très branché, qui a fait l’exercice de se déconnecter. Il a aussi lu pour nous Solitude du journaliste Michael Harris. La solitude est devenue un tabou et sinon, elle est devenue comme un acte rebelle, inusité, hors norme. On passe notre temps à nous dire de prendre du temps pour soi dans des articles qu’on lit… sur Facebook!
APPRIVOISER LE SILENCE
Une étude a démontré qu’on touche notre cellulaire plus de 2700 fois par jour et que plusieurs personnes sont atteintes de «nomophobie», c’est-à-dire de la peur de perdre leur cellulaire. Ouf! En plus, une personne sur deux dort avec son téléphone. Je fais partie de cette catégorie… On apprend aussi que, pour cultiver notre bonheur, la déconnexion d’avec les autres est aussi essentielle que la connexion avec eux. Apprivoiser la solitude et le calme améliore nos relations avec autrui et avec nous-même. La solitude et le silence sont aussi une source inépuisable de créativité. Laisser le cerveau se promener librement, c’est lui permettre d’ouvrir des boîtes qu’il n’a pas l’habitude d’explorer parce qu’il est constamment surstimulé. Il fait alors des connexions différentes et est appelé à prendre du recul. Il a aussi besoin de faire le vide pour faire le plein. Voici quelques trucs pour aider à favoriser le calme:
• Ranger son cellulaire hors de la chambre la nuit;
• Prévoir des moments de solitude à l’agenda;
• Dire non plus souvent;
• Accepter le fait que ne rien faire soit aussi faire quelque chose;
• Visualiser sa solitude.
Après tout, n’est-ce pas dans des moments de solitude que les grands de ce monde ont eu des éclairs de génie? À la semaine prochaine xxx