«Désormais, tout était possible!»
Lors de la première émission de Révolution, Matthieu a complètement charmé les juges avec un impressionnant numéro de claquettes. Entrevue avec le jeune homme de 19 ans, qui a déjà une feuille de route bien remplie puisqu’on a pu le voir dans les comédies musicales Mary Poppins et Fame. PAR PATRICK DELISLE-CREVIER
Matthieu, participer à un concours de danse télévisé, est-ce un rêve qui se réalise pour toi? En fait, toute ma vie, mon premier rêve était de faire des comédies musicales, et mon deuxième était de faire une compétition de danse télévisée. J’ai regardé So You Think You Can Dance durant toute ma jeunesse. Je rêvais de participer à cette émission, et elle a été annulée. Donc, quand Révolution est arrivée, j’ai vu ça comme un signe de la vie: je devais faire cette compétition. J’étais tellement heureux quand j’ai réussi l’audition. Que retiens-tu de ta performance?
J’ai voulu montrer aux maîtres ce que j’étais capable de faire. Je ne vou lais pas être identifié à un seul style de danse. J’ai donc décidé de faire deux styles pour montrer que j’étais un danseur polyvalent. Ma performance a été le plus beau moment de ma vie. La réaction du public était telle ment intense que je n’entendais plus ma musique, que je ne voyais pas les maîtres et que j’ai encore moins vu les votes. J’étais trop dans ma bulle. C’était donc une belle surprise.
Tu as été audacieux de débuter avec un numéro de claquettes, pour ensuite retirer tes chaussures et y aller de pas de ballet. Ce qui n’a pas plu à Jean-Marc Généreux. Regrettes-tu ton choix?
Non, je ne regrette pas. J’ai voulu montrer que je pouvais faire plusieurs choses en danse en y allant de deux styles de danse contrastants. Mais je comprends que JeanMarc aurait préféré me voir aller au bout de ma chorégraphie dans un seul style. Toutefois, je referais la même chose si c’était à refaire.
As-tu été tout de même surpris de passer à la prochaine étape?
J’étais complètement ému. Je ne pensais pas que Lydia allait me donner son vote. Elle est le maître qui évalue le plus le côté technique, et je craignais d’avoir commis des erreurs sur ce plan. Quand j’ai eu son vote, je me suis écroulé en pleurant de joie.
Que comptes-tu montrer de ton talent lors de la prochaine étape?
J’aimerais montrer que je suis capable de prendre la critique de JeanMarc et de l’appliquer dans mes performances futures. Donc, je vais probablement me concentrer sur un seul et unique style de danse.
Que retiens-tu de ton moment Révolution?
«À huit ans, je jouais au soccer et au hockey. Un jour, j’ai été voir les performances en danse de mes soeurs, et je répétais sur mon siège ce qu'elles faisaient sur scène.»
Ç’a été un beau moment, un saut split facial, et je me suis impressionné moi-même. Le moment Révolution, il apparaît à une seconde précise, et il n’y a pas de place pour l’erreur. J’étais curieux de voir le résultat, et j’en suis fier. C’est une belle réussite pour moi.
Tu maîtrises plusieurs styles de danse. Pourquoi avoir choisi la claquette?
La claquette, c’est le style de danse que j’ai appris en premier. Je devais avoir huit ans. Ce n’est que lorsque je suis arrivé en compétition que j’ai appris les autres styles de danse. Au départ, je détestais le ballet, je ne voulais pas en faire. Mais un jour, ma prof de ballet m’a amené à une audition à l’École supérieure de ballet du Québec. J’ai été admis. Je travaillais 30 heures par semaine à parfaire ma technique et j’ai développé une passion pour ce style de danse. Je ne regrette rien; une solide formation en ballet classique ouvre la porte à tous les autres styles de danse.
Comment la danse est-elle entrée dans ta vie?
«Je m’inspire des autres, mais je compétitionne avant tout contre moi-même.»
À l’âge de huit ans, je jouais au soccer et au hockey, et mes deux soeurs allaient au studio de danse. Un jour, j’ai été voir leurs performances. Je répétais sur mon siège ce que mes soeurs faisaient sur scène; j’ai eu instantanément la piqûre. Le plus drôle, c’est que mes soeurs, elles, ont arrêté de faire de la danse par la suite et sont devenues des adeptes de hockey et de soccer!
On a pu te voir dans différentes comédies musicales, dont Mary Poppins et Fame. Que retiens-tu de ces expériences?
Ç’a été de magnifiques expériences. J’ai adoré jouer dans ces comédies musicales. Faire Mary Poppins à 16 ans, je ne vais jamais oublier ça. J’ai pleuré lors de la première. C’était mon premier contrat et j’étais tellement ému. Et Fame m’a permis de pousser et d’explorer le jeu davantage.
Tu as gagné en 2015 le Teen Mister Candance North America, un important concours de danse, et cela a eu un gros impact sur ta vie...
Oui, c’est à ce moment-là que j’ai eu confiance de pouvoir gagner ma vie en dansant. C’est devenu clair pour moi. Cela m’a donné une belle assurance et une belle confiance pour passer encore plus d’auditions et foncer. Désormais, tout était possible.
On a pu te voir au cinéma dans le film A Nutcracker Christmas. Que gardes-tu de cette expérience?
C’est un projet qui est arrivé à l’improviste. J’ai reçu un appel d’un chorégraphe qui tournait un film sur la danse et devait remplacer un gars rapidement. J’ai envoyé mon audition vidéo et, finalement, j’ai passé un mois à Toronto à tourner. Ç’a été toute une surprise de constater que je tournais avec Sophia Lucia, une danseuse que j’admire et qui est l’une de mes idoles.
Révolution est une compétition télévisée. Est-ce que tu es très compétitif dans la vie?
Oui, mais j’entre surtout en compétition avec moi-même. Je veux toujours donner le meilleur exemple de ce que je suis capable de faire. Je veux toujours me surpasser. Je m’inspire des autres, mais je compétitionne avant tout contre moi-même.
Révolution, dimanche à 19 h 30, à TVA.
«J’ai pleuré lors de la première de Mary Poppins. C’était mon premier contrat... Fame m’a permis de pousser et d’explorer le jeu davantage.»