À bord de l’Express,
Samedi soir, le Bal de la Rose a emmené 800 convives vers une ambiance indienne caractérisée par un rythme survolté et efficace de danses et de chants, renouvelant le genre du gala.
Moteur ! Action ! Un couple déambule sous le regard d’une caméra qui les suit. Le tout au milieu de danseurs en saris et de joueurs de sitars. Welcome to Bollywood ! Bollywood sur Méditerranée…
Pour la 67e édition du Bal de la Rose samedi soir, le cap a été mis vers l’Inde et les studios de Bombay où sont produits les films colorés et festifs de Bollywood. C’est précisément vers cet univers que le metteur en scène de la soirée, Christian Louboutin, voulait emmener les 800 convives réunis pour cette nuit caritative au profit de la Fondation Princesse Grace.
Une fois les invités installés autour du prince Albert II, de la princesse Caroline et de ses enfants,
c’est un spectacle rythmé et efficace qui s’est ouvert, renouvelant le genre dans la Salle des Étoiles sertie d’un décor total évoquant l’architecture d’une ville indienne dans un beau jeu de lumière sur les murs en carton-pâte.
Expérience totale
Sur scène, l’espace était presque trop petit pour accueillir les danseurs venus d’Inde avec, dans leurs bagages, leurs chants et danses traditionnels pour plonger complètement dans une comédie musicale bollywoodienne.
Christian Louboutin en avait écrit le scénario. Celui de Beauty, jeune femme évanouie que seule la beauté absolue réveillera. La Belle de Bombay
s’endort sur le plateau alors qu’autour d’elle on chante et on danse. À défaut de réveiller Beauty, le rythme communicatif s’empare de la salle, où dans les assiettes, les équipes de la SBM ont eu l’audace de marier le thème à la cuisine : black cod tandoori, agneau korma et nan en guise de pain… Expérience totale !
À ceux qui ont coutume de dire que les galas sont des soirées qui s’éternisent, le Bal de la Rose 2023 a répondu par la modernité. Le service du dîner débuté vers 21 h 30 n’aura pas duré plus de deux heures. Laissant à peine aux convives le temps de souffler dans cet Express pour Bollywood, entre la valse à quatre temps du menu et les numéros du spectacle s’achevant – au réveil
de Beauty – dans une danse finale frénétique obligeant à rejoindre le mouvement. Le souverain est le premier debout pour ovationner la troupe. Et le public n’a pas le temps de se rasseoir quand – dans une explosion – déboule sur scène le bondissant Mika.
Relax, take it easy
Semelles rouges aux pieds et voix haut perchée, Mika est là, en guest star, pour clôturer le spectacle pensé par son ami Christian Louboutin, et faire le show. Les premières notes de Love Today donnent le tempo. Les rythmes indiens cèdent vite la place à la pop européenne du chanteur britannique. La salle est debout et se déhanche, prête à embarquer dans un train
d’enfer : Ice Cream, Relax, Elle me dit, Big Girls. Mika aligne ses tubes, danse sur son piano, et ne fait pas descendre le cardio des invités. Jusqu’à son hit – bien nommé pour la Principauté – Grace Kelly qui soulève tout le Sporting, prêt à enchaîner. Un pas de plus et Charlotte Casiraghi est la première à investir la scène alors la djette Nathalie Duchene fait s’envoler de ses platines l’inoxydable Paper Planes de M.I.A. Le public plane, le voyage s’achève. Il est minuit. Coupez !