Le FFS met le cap sur le 6e congrès et la convention nationale
La résolution, qui réaffirme que les conditions de la tenue du prochain scrutin législatif du 12 juin ne sont pas réunies, a été le fruit d’un débat libre et vif au sein du conseil national.
Le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) a rendu publique la «résolution consensuelle de la non-participation» aux prochaines élections législatives anticipées.
Cette résolution, qui réaffirme que les conditions de la tenue du prochain scrutin législatif du 12 juin ne sont pas réunies, a été le fruit d’un débat libre et vif au sein du conseil national. Un débat a reflété la volonté de la base militante du parti, très engagée dans le hirak et foncièrement opposée à tout processus électoral organisé par le pouvoir dans les conditions actuelles de «diabolisation des partis et de l’action politique». Depuis l’annonce par le gouvernement de sa décision d’organiser des législatives anticipées, les militants du parti n’ont cessé d’exprimer publiquement leur rejet de ce processus électoral.
UNE RENCONTRE AVEC TEBBOUNE CRITIQUÉE
La direction nationale a bien pris la température de sa base militante après sa rencontre, en février dernier, avec le président Abdelmadjid Tebboune. Une rencontre qui a été critiquée par des militants. Le débat s’est installé dans le parti. Il s’est terminé au sein de la haute instance délibérante, qui a adopté une résolution «consensuelle».
Autrement dit, une résolution qui reflète la quintessence des débats au sein du conseil national. Cette résolution, comme nous l’a assuré un membre de cette haute instance délibérante, «n’a lésé personne». En effet, le choix de la non-participation au lieu du boycott veut tout simplement dire que le plus vieux parti de l’opposition ne se sent pas concerné par ces élections, qui interviennent dans un contexte politique pour le moins délétère. Le FFS plaide ainsi pour le dialogue et une solution consensuelle. Il affirme qu’il oeuvrera pour «une solution pacifique à la crise nationale à laquelle est confronté notre pays, à même de renforcer le front intérieur face à un environnement régional et international agressif, qui menace son intégrité territoriale et sa souveraineté». Le plus vieux parti de l’opposition ne compte pas mener campagne contre les prochaines élections, mais plutôt sensibiliser les Algériens sur les enjeux et les défis actuels en mettant l’accent sur son projet politique. «Le conseil national instruit la direction nationale, les fédérations, les sections et les militants de resserrer les rangs et se mobiliser à tous les niveaux pour poursuivre la campagne d’information et de sensibilisation de nos concitoyens sur les enjeux et les défis actuels, en mettant l’accent sur notre projet politique qui conjugue le patriotisme et la démocratie au présent», est souligné dans la résolution du parti. Aussi, le FFS dit que, parallèlement à son projet de convention nationale, il va se consacrer à la préparation de son 6e congrès, prévu fin septembre.