El Watan (Algeria)

Une trentaine d'étudiants enlevés après l'attaque de leur établissem­ent

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Les parents d'une trentaine d'étudiants enlevés jeudi soir par des hommes armés dans le nord du Nigeria, où les rapts massifs d'élèves se multiplien­t, étaient hier après-midi toujours sans nouvelles de leurs enfants. Des hommes portant des armes à feu ont envahi, jeudi vers 23h30 locales (22h30 GMT), un établissem­ent scolaire à Afaka, en périphérie de Mando, ville située dans l'Etat de Kaduna. Au moment de l'attaque, environ 200 personnes, des élèves – âgés de 17 ans et plus – et leurs professeur­s, ont été enlevées, selon les autorités locales. Mais rapidement alertées, des troupes de l'armée nigériane à proximité sont intervenue­s et se sont confrontée­s aux bandits, selon un communiqué du ministère des Affaires internes de l'Etat de Kaduna.

180 PERSONNES SECOURUES

«Les soldats ont réussi à secourir 180 personnes, 42 étudiantes, 8 membres du personnel et 130 étudiants de sexe masculin», selon le communiqué. «Cependant, environ 30 étudiants, hommes et femmes, manquent toujours à l'appel», précise le ministère.

Hier après-midi, des forces de sécurité patrouilla­ient dans les rues de la ville, un avion de chasse survolant la zone, ont relaté à l'AFP des journalist­es locaux et des habitants, joints au téléphone.

Il n'était pour l'heure pas possible de recueillir les témoignage­s des 180 rescapés, toujours gardés dans un camp militaire proche de l'établissem­ent, autour duquel se pressaient les parents des captifs, espérant obtenir plus d'informatio­ns des autorités. Comme Helen Sunday, dont la fille âgée de 21 ans «est entre les mains des ravisseurs», dit-elle. «J'appelle le gouverneme­nt à aider à sauver nos enfants, j'attends des nouvelles de ma fille depuis ce matin, je n'ai pas mangé depuis», déclare cette femme. Même inquiétude pour Denis John, dont le frère manque à l'appel : «Je ne sais pas dans quelles conditions mon frère est retenu par ses ravisseurs, cela ajoute à mon anxiété», dit-il. Il a appelé le gouverneme­nt à mettre fin aux enlèvement­s d'élèves. «Il est inacceptab­le que les parents envoient leurs enfants à l'école pour qu'ils soient ensuite kidnappés par des criminels», ajoute-t-il. Il s'agit de la quatrième attaque d'école en moins de trois mois dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où des groupes criminels, appelés «bandits» par les autorités, attaquent des villages, volent du bétail et pratiquent des enlèvement­s contre rançon depuis une dizaine d'années.

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