Faites du théâtre
⚫ Après une longue absence forcée par la crise sanitaire, qui aura duré une année, les planches du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi ont enfin résonné, jeudi soir. A la faveur du Festival culturel national du théâtre professionnel – de retour après plus d’un an de «relâche» forcée –, se déroulant du 11 au 21 mars 2021, au TNA, à Alger.
Cet événement, le Festival culturel national du théâtre professionnel, dont c’est la 14e édition, est synonyme de retrouvailles. Car c’était une réunion de famille du... théâtre. On pouvait croiser des figures familières telles que les comédiens Saïd Hilmi, Farida Karim alias «Khalti Boualem», Ghazal Aloui, Kamel Bouakaz, Djamel Bounab, Hamid Achouri, des metteurs en scène comme Karim Boudchiche du Théâtre régional de Constantine, Nabila Ibrahim, le journaliste et dramaturge Bouziane Benachour, membre du jury du FNTP ou encore dynamiques jeunes comédiens de l’association 4G de Mascara s’étant produits, hier après-midi, au théâtre Echabab (ex-Casino, rue Larbi Ben M’hidi, salle de l’APC d’Alger-Centre), en hors compétition avec la pièce intitulée Latraf (fragments), une adaptation de Samuel Beckett, mise en scène par Ahmed Belaâlem. En fait, une ambiance festive régnait dans l’air.
«CHÈRE FAMILLE DU THÉÂTRE, REVOILÀ LE FESTIVAL…»
C’est en présence de Mme Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts et devant un aréopage constitué foncièrement par des comédiens, des metteurs en scène, venus avec leurs proches, respectant les consignes sanitaires et autres gestes barrières exigés par le Commissariat du FNTP, que Mohamed Yahiaoui, commissaire du Festival culturel national du théâtre professionnel et directeur du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi a prononcé son allocution inaugurale : «Chère famille du théâtre, revoilà le Festival culturel national du théâtre professionnel... Nous ne pouvons que nous réjouir quant à ce retour de bon augure. Aussi, nous observons un halte pour saluer la mémoire des artistes disparus l’année dernière... Ce festival se veut compétitif, encourageant les jeunes talents, stimulant la création et donnant sa chance à tous les actants du 4e art. De front, un riche et vaste programme notamment «off» (hors-compétition) a été conçu. Ainsi que des communications, des ventes-dédicaces, des ateliers de formation, des stages bloqués didactiques... étoffent la teneur pluridisciplinaire du FNTP...»
DÉSORMAIS, LE 8 JANVIER, JOURNÉE NATIONALE DU THÉÂTRE
Parrainant le Festival culturel national du théâtre professionnel, la ministère de la Culture et des Arts, Mme Malika Bendouda, après avoir exhorté l’assistance à observer une minute de silence à l’endroit des artistes disparus cette année, déclarera ouverte cette 14e édition, qui, au passage, fera une annonce de circonstance : «Cette année aura été triste, car nous avons perdu de grands noms du théâtre et de l’art en général... De cette scène, nous leur rendons un vibrant hommage. Nous saisissons cette occasion pour avoir un pensée à Fatiha Nesrine et lui souhaitons un prompt rétablissement... Le retour du Festival culturel national du théâtre professionnel ouvre la voie à d’autres festivals et à la culture dans sa dimension éclectique et ce, dans un esprit d’émulation, création guidant vers la clarté, la lumière...C’est une célébration de l’acte théâtral... Le théâtre, une expression universelle, nous réunissant. Le retour du théâtre ouvre d’autres espaces culturels, expressifs... Aussi, à partir de cette tribune, je déclare solennellement que désormais la date du 8 janvier sera la célébration de la Journée nationale du théâtre... Vive le théâtre et vive l’Algérie.» Lors de cette cérémonie d’ouverture, des hommages ont été rendus à Mahmoud Bouhmoum (Djemai Family, GPS), et ce, à titre posthume, Lydia Laarini (L’Empereur, Ya Hada), Hamid Achouri (Torchaka, Rue des hypocrites) et le technicien (éclairage et lumières), Mokhtar Moufok (TNA et tous les théâtres régionaux). Le clou de la soirée, aura été, sans nul doute, la performance chorégraphique de haut niveau intitulée « La chaise du festival» dont la mise en scène est de Riad Berouel ayant subjugué le public.
LA RÉPLIQUE «OFF» AU THÉÂTRE ECHABAB (RUE LARBI BEN M’HIDI)
Une dizaine de pièces théâtrales, produites par les théâtres régionaux (Constantine, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Bord Bou Arréridj, Souk Ahras, Oran, Mostaganem), par le Théâtre national algérien (TNA) et celle de la troupe récipiendaire du Premier prix au Festival local du théâtre professionnel de Guelma, seront en compétition. Huit prix à décrocher.
Le Grand Prix du Festival, ceux de la mise en scène, texte, scénographie, création musicale, meilleure interprétation féminine et masculine, et le Prix du Jury. Sous la férule du jury de la 14e édition du FNTP composé par Mme Nabila Brahim, Bouziane Benachour, Faouzi Ben Brahim et Habib Boukhelifa, qui ne sont pas à présenter. Tous les spectacles en compétition seront suivis de débats avec les critiques (de théâtre) et le public.
Le théâtre Echabab (ex-cinéma Casino, rue Larbi Ben M’hidi, salle de l’APC-Alger-Centre) accueillera les coopératives et associations se produisant en hors-compétition, la réplique «off» du FNTP.
La teneur du programme de la version 2021 du FNTP porte aussi sur des ateliers de formation, des stages bloqués, des communications, des animations au niveau de la place Mohamed Touri, ainsi que des ventesdédicaces.