La hausse des prix du pétrole se poursuit
● Le Brent pour le règlement de mars coté à la bourse ICE Futures Europe de Londres, s’est largement hissé au-dessus de 56 dollars hier, après avoir progressé de 1,7% mardi.
Les prix du pétrole sont en nette hausse sur les places de cotation mondiales, encouragés par la mise en application en février, de la réduction du quota de l’Arabie Saoudite qui diminue sa production de 1 million de barils par jour, et par un rapport annonçant une nouvelle diminution des stocks de brut américain, ainsi que par la faiblesse du dollar.
Le Brent pour le règlement de mars coté à la bourse ICE Futures Europe de Londres, s’est largement hissé au dessus de 56 dollars hier, après avoir progressé de 1,7% mardi. Le West Texas Intermediate pour livraison en février a par ailleurs, gagné 0,4% à 53,40 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange, lors de la matinée d’hier, après avoir augmenté d’environ 12% au cours des six derniers jours. Les contrats à terme à New York étaient sur la bonne voie pour leur plus longue séquence haussière en près de deux ans, au vu des perspectives d’approvisionnement plus serrées. Le prix du panier de l’OPEP de treize bruts s’est élevé en outre, à 55,41 dollars le baril mardi, contre 54,76 dollars la veille.
L’American Petroleum Institute (API) a rapporté que les stocks de brut ont chuté de 5,82 millions de barils la semaine dernière, selon des chiffres répercutés par Bloomberg ce qui a renforcé la courbe ascendante de l’or noir. Les acteurs du marché attendaient hier, la publication de données d’inventaire plus complètes par l’Agence d’information sur l’énergie (Energy Information Administration EIA) qui devrait confirmer la baisse des stocks américains. L’Arabie Saoudite, quant à elle, a décidé de réduire l’approvisionnement en février, à destination d’au moins onze raffineurs en Asie et en Europe, après avoir annoncé des restrictions de production surprises la semaine dernière. Aramco fournira ainsi moins de brut, dans le cadre de contrats à long terme le mois prochain, donnant à certains transformateurs asiatiques jusqu’à 20 à 30% de moins que ce qu’ils avaient demandé, selon les témoignages recueillis par Bloomberg.
La marché est également de plus en plus attentif à la vague de froid dans l’hémisphère nord. Des conditions climatiques qui devraient selon Goldman Sachs impulser la demande d’au moins 1 million de barils par jour, dans les semaines à venir, au vu des besoins en énergie. Il est à noter que malgré des perspectives de demande mondiale de carburant assombries par la propagation du virus, la courbe des prix du pétrole est portée actuellement par les percées du vaccin Covid-19 et la récente promesse saoudienne d’approfondir les réductions. Deux facteurs qui ont soutenu une hausse fulgurante du pétrole depuis fin octobre, avec des prix en hausse de près de 50%.
Dans ce contexte l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié hier son rapport mensuel soulignant dans que les prix du Brent devraient atteindre 52,75 dollars le baril en moyenne en 2021, en hausse de 4,25 dollars le baril, par rapport à ses prévisions de décembre, et que le prix du WTI atteindra en moyenne 49,75 dollars le baril, en hausse de 4 dollars le baril. Malgré la révision à la hausse, les prévisions de l’AIE restent moins optimistes que certaines banques, dont Citibank, qui voit le Brent à 59 dollars le baril en moyenne en 2021 et le WTI à 56 dollars le baril.
Zhor Hadjam