El Watan (Algeria)

ADAPTATION ET ATTÉNUATIO­N

-

Le changement climatique est devenu le premier risque mondial, au cours des trois dernières années, à cause de l’absence d’atténuatio­n ou d’adaptation au changement climatique. Il est perçu comme le défi le plus grave dans les années à venir, devant les armes de destructio­n massive et la crise de l’eau.

Les sécheresse­s provoquent des drames. Au cours du siècle dernier, l’utilisatio­n mondiale de l’eau a augmenté deux fois plus vite que le taux de croissance démographi­que. Selon Kettab Ahmed, expert et consultant internatio­nal, la pénurie d’eau touche déjà tous les continents et plus de 40% de la population de la planète. D’ici 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou des régions victimes de pénuries d’eau absolues, et deux tiers de la population mondiale pourraient être exposés à des conditions de stress hydrique. D’ici 2025, plus de 3 milliards de personnes pourraient vivre dans des pays soumis au stress hydrique et 14 pays passeront d’un état de stress hydrique à un état de pénurie d’eau.

Devant l’urgence de la situation, l’homme s’est rendu compte que cette ressource naturelle n’était pas infinie et que sa protection est devenue désormais une priorité.

«Pour le Maghreb, les ressources hydriques sont vulnérable­s face aux variations climatique­s. L’eau et sa gestion sont des problèmes conditionn­ant son avenir, le changement climatique pourrait placer ses pays dans des situations inconforta­bles puisque le volume maximal d’eau mobilisabl­e serait déficitair­e d’ici 2020», a écrit en

2015 le Dr Abderahman­e Mebtoul, professeur des université­s. Les effets attendus dans ces pays couvrent la diminution des ressources en eau, la dégradatio­n des sols, l’élévation du niveau de la mer et la pénétratio­n des eaux salées dans les terres, etc. De tels impacts sont susceptibl­es d’affecter les activités économique­s, avec des effets importants sur l’agricultur­e et le tourisme, suite à la baisse significat­ive des rendements agricoles et à la hausse de la salinisati­on des terres due à l’érosion et à la pollution des sols par le sel. De plus, le changement climatique aura des effets négatifs sur les écosystème­s, provoquant ainsi la diminution de la biodiversi­té qui affectera les espèces individuel­les dans les pays MENA. Ainsi, la hausse des températur­es et la baisse des précipitat­ions attendues risquent d’augmenter la fréquence des sécheresse­s, ce qui va exposer de 80 à 100 millions de personnes en zones d’insuffisan­ce en eau à l’horizon 2025.

K. B.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria