Portes ouvertes sur la bibliothèque
Une nouvelle acquisition documentaire s’ajoute à un fonds de 72 900 références disponibles et qui n’attend que sa pleine exploitation par les étudiants et le corps enseignant.
La faculté des lettres et des langues de l’Université Abderrahmane Mira de Béjaïa (UAMB) organise le long de quatre jours ouvrables, du mercredi à demain lundi, des portes ouvertes sur la bibliothèque que partagent ses quatre départements (français, tamazight, arabe et anglais). Tout un programme, s’appuyant sur une exposition et des tables rondes, a été concocté pour l’occasion avec l’objectif de rapprocher les étudiants de ce qu’offre cette bibliothèque comme fond documentaire mais aussi des différentes productions et supports scientifiques de la faculté qui compte trois laboratoires de recherches (deux pour le français (LESMS et LAILEM) et un du département de la langue arabe (IAD). Le département de Tamazight est en voie de créer son propre laboratoire.
Ces portes ouvertes sont une occasion précieuse pour inciter les étudiants à profiter davantage du fond documentaire disponible qui les servira à coup sûr dans leurs études et recherches, mais dont l’exploitation reste insuffisante. «La fréquentation de la bibliothèque a diminué alors que, et c’est paradoxal, les moyens sont plus importants en termes de personnel qualifié, visibilité du catalogue sur le web et l’enrichissement du fond documentaire» constate Benmessaoud Abderezak, le directeur de cette bibliothèque de 750 places.
Ouverte en 2010, celle-ci dispose actuellement de plus de 72 900 références dont 9580 titres traitant de la littérature algérienne. Dans le lot figurent 4100 mémoires de master et 245 thèses de magister et de doctorat. Si la salle de lecture reçoit souvent des contingents d’étudiants, elle sert essentiellement pour des révisions en groupe. Les livres des rayons de la bibliothèque ne sont pas fréquemment empruntés. Chaque année, la faculté dépense pourtant un budget moyen de deux millions de dinars pour l’achat de quelque 300 ouvrages, à concurrence de 4 à 5 exemplaires par titre. Il est arrivé que l’on achète chèrement un seul titre, exceptionnellement à 17 millions de centimes. Le catalogue des romans de la littérature algérienne reste cependant à compléter, des titres, parmi même les classiques, n’y figurent pas, à l’exemple de ceux des Amrouche. «Des registres sont mis à la disposition des enseignants et étudiants pour faire des propositions» nous dit Benmessaoud Abderezak. Pour accompagner la recherche universitaire, le conseil scientifique de la faculté a adopté le principe d’acquérir, par l’intermédiaire de la bibliothèque, un quota de chaque livre scientifique que publierait tout enseignant chercheur. «Nous allons discuter avec les responsables de l’OPU de la possibilité de signer une convention à ce sujet» nous déclare Mourad Bektache, le doyen de la faculté des lettres et des langues. Pour promouvoir la lecture et le contact avec des auteurs et chercheurs algériens, un espace sera créé cette année pour être dédié à la littérature algérienne. Ses initiateurs entendent en faire aussi un espace de débats et d’animations culturelles. «Une sorte de café littéraire invitera des auteurs algériens et permettra ainsi le contact avec la communauté universitaire» promet Mourad Bektache. Dans son allocution d’inauguration de ces journées, le recteur, Boualem Saidani, a informé de l’accord de la tutelle pour dédier un bloc (de lecture et d’echanges) aux sciences sociales et humaines avec l’objectif de contribuer à préserver la mémoire collective et de mettre en valeur le patrimoine historique du pays.