Repère de bonté et de scoutisme
Lorsque vous rencontrez quelqu’un comme Miloud, ça vaut toujours le coup de s’inviter à rester avec lui, ne serait-ce qu’un moment, car Miloud est un puits de connaissances et un être agréable, témoigne un de ses amis. Les Djelfaouis, notamment les scouts, dont il est un membre influent pour avoir tracé un long sillon dans cette communauté qui s’est distinguée lors de la Révolution à travers ses combattants, dont la première école a été sans doute celle des kechefs, école qui apprend la solidarité, la foi, le goût du sacrifice et d’autres vertus tout aussi importantes. Miloud est un féru de culture, de lecture et aussi une référence de l’histoire de Djelfa et du scoutisme qu’il évoque avec nostalgie puisqu’il en a été un des fers de lance, aux côtés de Bousaïd, Saïd Boukhalkhal, Belhadj, Saïd Meftah que Dieu ait son âme. Dans ses projets immédiats, Miloud songe à la grande bibliothèque qui répondrait à l’attente de la jeunesse locale sevrée de culture et de loisirs. De
son passé, Miloud ne veut pas parler, non sans mettre en relief «cette époque formidable où tout était à construire, mais on sentait le bien-être et le mieux vivre ensemble», commente-t-il ému. Tout en citant des personnages phares de la ville de Djelfa aux quatre portes. Il se souvient d’un certain homme à la canne à pêche qui ramenait dans son épuisette des poissons qu’il a pêchés à la cascade et qu’il allait vendre à une clientèle bien ciblée. Il se souvient aussi de Garmachi, ce Djelfaoui de confession juive, qui portait son plateau autour du cou et qui vendait des cornets à la rentrée et à la sortie de l’école. Même âgé, Miloud n’en démord pas et s’implique grandement dans le mouvement associatif. «Il ne peut y avoir de redressement sans redressement créatif, et une nation sans culture est une nation sans âme et sans citoyenneté». Miloud «est notre boussole», témoigne son ami, Ahmed Lak, qui croit aux projets envisagés par Miloud, à condition «que tout le monde s’y mette».