VERS L’ADOPTION D’UNE CONVENTION RÉGIONALE
Le Collectif de syndicats, de partis politiques et d’associations, qui se concertent depuis des semaines à Béjaïa autour des perspectives du mouvement populaire, prend option pour une convention régionale. Le groupe, constitué, pour rappel, des syndicats Snapap, Satef et SNTPostiers, des partis du FFS, RCD, PT et PST, ainsi que des associations CST, GAA, RAJ et LADDH, partage la solution du processus constituant comme la voie idoine de sortie de crise et garante de la sauvegarde de la souveraineté populaire. La perspective d’une convention régionale intervient dans le même sillage de la convention nationale, prévue pour le 31 août, à laquelle ont appelé les Forces de l’alternative démocratique dans lesquelles siège une bonne partie du collectif de Béjaïa. Comme une étape préparatoire du prochain document de synthèse nationale, la convention régionale est annoncée pour le 24 août. Réunis au siège du Satef, le collectif considère que les Algériens mènent depuis le 16 février dernier (date de la marche de Kherrata) une «insurrection» qui est «l’expression d’une forme politique et sociale». «Au lieu que le pouvoir réponde favorablement aux revendications légitimes du mouvement populaire
d’essence pacifique, il tergiverse par des méthodes répressives, à savoir l’emprisonnement des militants politiques et d’opinion, la remise en cause de la liberté de la presse et des simulacres de rencontres (…)», écrit-il dans sa toute dernière déclaration-appel, sanctionnant sa réunion de samedi dernier.
La transition démocratique revendiquée passe, selon le collectif, par un processus constituant souverain qui donne la parole au peuple. En cela, il rejoint la position des Forces de l’alternative démocratique qui ont adopté, le 26 juin dernier, «le pacte pour une véritable transition démocratique» et rejette l’option de la présidentielle que l’on voit comme un moyen pour maintenir en vie le régime politique actuel.
A l’issue de sa dernière réunion, le collectif a appelé à une conférence-débat publique qui se tiendra aujourd’hui, à 18h, sur la place ex-Gueydon, dans la ville de Béjaïa. L’objectif est de donner la parole aux «forces agissantes qui s’inscrivent dans le processus constituant». La rencontre permettra de rappeler aussi l’impératif de libérer les détenus politiques et d’opinion et de défendre la liberté de la presse.
K. Medjdoub