Hocine Saoud repose à Sid El Khier

La Volonté divine prend le dessus sur la pugnacité et la résistance de ce gentleman de Saoud Hocine, plus connu sous le sobriquet d'«El Hou». Ne pouvant rien faire devant la volonté du Créateur, le virevoltant ailier gauche de l’ESS des années 1970 et 1980 a rejoint le Seigneur jeudi, aux environs de 17h30. La triste nouvelle s'est vite répandue à Sétif qui vient de perdre un grand joueur et un homme bon et affable. En plus de son incommensurable talent de dribbleur, l’homme était connu pour sa jovialité et sa bonne humeur. Après avoir fait ses premières classes à l’USMS qui a été de tout temps l’inépuisable réservoir de l’Aigle noir, El Hou rejoint au début de la réforme sportive, en 1977, l’ESS où évoluaient les Khalfa, Aïter, Griche, Khalfi, Cheniti, Chaïbi, Rouabeh, Abouchi et autres. La carrière sportive du virtuose des périmètres verts est bouclée par une coupe d’Algérie en 1980, arrachée face à l’autre spécialiste de l’épreuve, en l’occurrence l’USMA. L’amour du ballon rond l’oblige à troquer le maillot contre l’habit d’un gestionnaire des affaires de son club. Après de bons et loyaux services, Hocine remet le tablier, quitte en toute discrétion le milieu pour consacrer son temps à sa petite famille. Ne pouvant vivre sans ses belles et inépuisables blagues, Hocine, qui croquait la vie à pleines dents, était l’ami et le copain de tout le monde. Contrairement à d’autres, la célébrité n’a jamais tourné la tête à l’enfant de Langar, qui est resté non seulement égal à lui-même mais proche d’un petit peuple reconnaissant. Serviable et disponible pour aider un partenaire, un proche, un voisin en difficulté, le gaucher qui a été, des années durant, un véritable poison pour une génération de latéraux droits, ne pouvait continuellement faire face à la maladie. Après des hospitalisations aux CHU de Sétif et d’Alger où il a été pris en charge par de dévouées équipes médicales, Hocine rend l’âme à l’âge de 65 ans. En quittant ce bas monde, le joueur laisse l’image d’un homme bon, correct et honnête. Accompagné à sa dernière demeure par une foule immense dont des personnalités, des journalistes, des citoyens anonymes, d’anciens coéquipiers et joueurs venus des quatre coins du pays, Hocine Saoud qui n’a jamais couru derrière les feux de la rampe repose depuis hier au cimetière de Sid El Khier.