Des travailleurs de Sonatrach en colère
Vent de colère à Sonatrach ! Des travailleurs recrutés sur la base de diplômes bac+3 montent au créneau et appellent à la mise à niveau de leur statut. Se référant à un décret présidentiel, ces travailleurs représentant, selon leur collectif, 25% de l’effectif de l’entreprise (11 000 personnes) exigent un nouveau classement.
Pour faire valoir leurs revendications, ces travailleurs appellent à un sit-in aujourd’hui devant le siège de la direction générale de Sonatrach, à Alger. «Nous protestons contre l’absence de la transparence concernant le traitement de notre dossier. Nous tenons à informer la direction générale de notre intention de continuer notre lutte pacifique jusqu’à l’obtention de nos droits légitimes, consacrés par le décret présidentiel 14/266 que la direction générale semble ignorer volontairement en refusant de lui accorder une suite», indique le collectif de ces travailleurs, dans une déclaration rendue publique hier.
Les protestataires exigent, selon la même source, la valorisation de leur expérience professionnelle en assignant une catégorie pour chaque trois ans de service à partir de la catégorie 21, et l’accès aux avantages/privilèges socioprofessionnels et promotions. Et d’ajouter : «Nous avons organisé plusieurs mouvements de protestation par le passé. Mais nous n’avons eu droit qu’à des promesses», expliquent les contestataires.
Ces derniers insistent sur la mise en oeuvre rapide du décret présidentiel 14/266 du 28 septembre 2014, portant sur la régularisation des titulaires de ces diplômes en les classant dans la catégorie des cadres universitaires. «Actuellement, nous sommes classés au même niveau que les titulaires des diplômes de technicien supérieur (TS), sortis des centres de formation professionnelle», ajoutent-ils.
Dans un texte publié dans la revue interne de l’entreprise en août dernier, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, s’est exprimé sur ces cas en qualifiant leurs revendications de légitimes. «Certains travailleurs de notre collectif revendiquent actuellement à travers plusieurs actions, la revalorisation de leurs situations socioprofessionnelles. Comme nous l’avons souligné (…), cette revendication, reconnue sous l’appellation de ‘‘bac+3’’, est légitime et nous ne ménagerons aucun effort pour trouver une solution juste, équitable et transparente au regard de notre réglementation et au regard de la cohérence globale du fonctionnement de notre entreprise, de sa performance et de sa viabilité»,a soutenu le PDG de Sonatrach.