Le « couteau suisse» de la Marine en action
A l’instar de ses jumeaux Tonnerre et Dixmude, le Mistral fait partie des bâtiments les plus polyvalents de la Marine. Une réputation de «couteau suisse » particulièrement adapté pour des missions polymorphes comme celle qu’il vient d’achever en Afrique. Hier, au moment de regagner son port d’attache, le BPC a dévoilé une partie de ses atouts. A commencer par sa capacité à rester en « autoposition » : c’est-àdire demeurer immobile sur l’eau sans avoir à jeter d’ancre. Une prouesse rendue possible grâce à un système informatique couplé à de puissants « pods » et un propulseur d’étrave. Autre caractéristique majeure, son radier : une grande cale (près de 900 m²) qui se remplit d’eau lorsque le Mistral s’immerge de quelques mètres, permettant à deux Engins de débarquement amphibie rapide (Edar) d’entrer ou sortir, par l’arrière Beaucoup plus haut, à une cinquantaine de mètres « d’altitude » le pont d’envol de 6 400 m² permet d’accueillir jusqu’à six hélicoptères en même temps. Hier matin, parmi les dernières manoeuvres avant le retour à quai : l’appontage d’un engin de type Alouette Autre atout du navire : un hôpital de 900 m² offrant un équipement médical de pointe (radiologie) et deux blocs opératoires. L’équivalent d’un établissement d’une ville de 15 000 habitants Si l’équipe médicale à bord est réduite, un gros travail logistique est mené pour qu’en cas d’urgence, un chirurgien ou un spécialiste acheminé par hélicoptère, puisse intervenir sans attendre. Durant la mission qui s’achève, l’équipe médicale a mené 359 consultations et pratiqué une quinzaine de radios. Enfin, la capacité du BPC est utile pour accueillir des états majors étrangers, comme ce fut le cas lors du debriefing de la mission Grand African Nemo. De retour à quai, l’équipage du
Mistral va profiter de quelques semaines de permission.