L’insertion dans le réel
Participer aux groupes ressources des allocataires du RSA, Patricia Martinez a dit «oui» . « Parce qu’on
n’a pas le droit de passer à côté », explique-t-elle. Devenue «experte du réel» comme elle le dit ellemême, la dame a apporté son témoignage remettant justement un peu de réel au milieu des discours institutionnels. Un groupe ressoàurce, c’est un lieu d’échange entre aidés et fonctionnaires de la Caf, mis en place afin d’améliorer l’organisation du dispositif RSA « Allions-nous nous comprendre ? » demande Patricia Martinez. Et dans cette interrogation se nouent tous les doutes qui habitent ceux qui perdent confiance au moment de demander l’allocation. Fadella Maamar, du même groupe ressource, explique pour sa part les grandes diversités des parcours des allocataires. « Les problématiques sont nombreuses : logement, soucis médicaux, barrière de la langue… Il n’y a pas qu’un profil. »
Celui de Béatrice Georges, aidée par un dispositif de parrainage (en l’occurrence, par l’entreprise Rugby club toulonnais), est particulier. Il faut entendre cette femme parler de l’arrêt de son activité, de sa recherche d’un nouvel emploi qu’elle imaginait facile, de la perte de confiance qu’elle a subie. Puis du retour au réseau socioprofessionnel via Cap-parrainage, de la « redynamisation » dont elle a bénéficié. « Le monde du travail est complexe, exigeant, hermétique, surtout quand on s’en retrouve éloigné trop longtemps. » Tout est dit.