Aux Restos du coeur, l’hiver va rimer avec la misère
Alors que la campagne d’hiver est lancée depuis hier le centre hyérois attend une augmentation inexorable du nombre de bénéficiaires sur la commune, et plus particulièrement de retraités
Elle est veuve et elle doit subsister avec une demi-pension. Il est un jeune sans emploi, obligé de vivre dans une caravane. Eux sont les modestes propriétaires de leur logement, retraités également, mais ils ne parviennent plus à boucler les fins de mois à cause des ponctions qui grèvent leurs budgets (CSG, augmentation du prix de l’électricité, charges de copropriété à la hausse). Quels que soient leurs âges et leurs parcours de vie, ils ont pour point commun d’avoir franchi la porte des Restaurants du coeur. Parfois avec honte mais souvent en sortant « boosté » après avoir trouvé non seulement un soutien alimentaire mais également une écoute.
bénévoles
Pour les 43 bénévoles du centre hyérois installé 1 ter rue Michelet depuis près de six mois, la campagne d’hiver qui a débuté hier 26 novembre, et qui se poursuivra jusqu’au 17 mars 2019, s’annonce compliquée. Le nombre de bénéficiaires va aller en progression. « Il n’y a plus de saison aux Restos du coeur ». La misère ne s’arrête pas après l’hiver. « Je suis époustouflé de constater que les choses empirent depuis un an. Depuis les réformes et la multiplication des taxes, il y a un climat pesant. Les gens ne s’en sortent plus», souligne l’une des bénévoles. Il faut savoir que le centre apporte également un rôle de soutien. « Cela peut aller des aides aux démarches administratives (CAF, CPAM, impôts, emploi...), des conventions avec des garages automobiles, la distribution de jouets de Noël et quelques loisirs. Les bénéficiaires trouvent ici une écoute et un accompagnement. Si l’alimentaire est la priorité, il ne faut pas occulter le reste », termine Paulette, bénévole en charge de la communication.